Comment ouvrir un salon de coiffure en France en 2024 ?

La France comptait plus de 60 000 salons de coiffure en 2020 avec un chiffre d’affaires annuel moyen de 170 000 euros. Vous envisagez d’ouvrir votre propre salon de coiffure ? Qonto vous guide pour lancer votre entreprise avec succès.

À l’instar d’autres métiers artisanaux, vous devez posséder un diplôme adéquat pour exercer dans le domaine de la coiffure.

La formation minimale requise pour l’exercice de la profession de coiffeur est le Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) Coiffure.

Accessible après la 3e, ce diplôme se prépare généralement en deux ans et couvre à la fois la pratique et la théorie nécessaires pour exercer dans ce domaine d’activité. À savoir :

• coupe de cheveux ;
• coloration ;
• mise en forme des cheveux ;
• conseil client.

Si vous désirez vous perfectionner dans l’un des métiers de la coiffure, par exemple coloriste ou styliste-visagiste professionnel, vous suivrez un Certificat de Spécialisation (CS) Coiffure à l’issue de votre CAP Coiffure.

Pour ouvrir et gérer son propre salon de coiffure, vous devez suivre une formation spécifique.

Non, la détention d’un diplôme n’est pas obligatoire pour ouvrir son propre salon de coiffure en France. Un entrepreneur peut décider d’ouvrir un salon sans posséder la formation minimale pour exercer le métier de coiffeur, à savoir le CAP Coiffure.

Dans ce cas, il ne peut pas exercer lui-même en tant que coiffeur et doit s’entourer de professionnels qualifiés.

Ce prérequis vise à assurer la qualité des services proposés aux clients et le respect des normes d’hygiène et de sécurité.

Vous pouvez également ouvrir un salon de coiffure pour hommes sans diplôme, sous réserve de remplir les conditions suivantes :

• la coiffure ne constitue pas l’activité principale de l’entreprise, dans le cas d’un barbier par exemple ;
• le salon se situe dans une commune de moins de 2 000 habitants.

Les salons de coiffure disposent d’une totale liberté pour fixer les prix de leurs prestations. Cependant, vous veillerez à afficher vos tarifs de façon claire aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du salon.

De plus, les salons de coiffure doivent se conformer aux normes strictes d’hygiène et de sécurité. À savoir :

• la stérilisation et la désinfection régulières des outils ;
• le maintien d’un environnement de travail propre ;
• le respect des protocoles sanitaires spécifiques pour prévenir les infections.

Vous devez effectuer une déclaration auprès de la SACEM (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) pour la diffusion de musique dans votre salon de coiffure. Le forfait annuel pour un salon de coiffure s’élève à 133,64 euros HT minimum en 2024.

Enfin, les salons de coiffure doivent respecter les réglementations locales, telles que les normes d’accessibilité pour les personnes handicapées ou les restrictions particulières liées à l’emplacement du salon.

En moyenne, le budget pour l’ouverture d’un salon de coiffure en France se situe entre 20 000 et 100 000 euros.

Notez que ces chiffres sont des approximations et peuvent varier en fonction de nombreux facteurs, comme :

• l’emplacement ;
• la taille du salon ;
• le niveau de luxe souhaité.

Sans surprise, les principaux coûts sont ceux qui concernent le local commercial : sa location ou son acquisition ainsi que l’aménagement du salon de coiffure. L’achat du matériel professionnel et des fournitures arrive juste après.

Votre budget doit également prendre en compte l’ensemble des coûts opérationnels mensuels, tels que :

• les salaires du personnel ;
• les produits de coiffure et de beauté ;
• l’électricité ;
• l’eau.

Nous vous recommandons d’inclure un fonds de roulement dans votre budget. Ce montant servira à couvrir les frais en attendant que les revenus de votre salon de coiffure atteignent le niveau prévu.

Une planification minutieuse et une préparation approfondie s’avèrent essentielles pour assurer le succès et la pérennité de votre entreprise dans le secteur compétitif de la coiffure en France. Voici les étapes à suivre :

• choisir entre salon de coiffure indépendant ou franchisé ;
• réaliser une étude de marché ;
• concevoir un business plan ;
• trouver son local commercial.

Avant de vous lancer dans la création de votre salon de coiffure, une décision fondamentale s’impose : opter pour un salon indépendant ou rejoindre une franchise.

L’ouverture d’un salon de coiffure indépendant vous offre une totale liberté pour :

• le concept ;
• la décoration du salon ;
• les prestations proposées ;
• les tarifs.

Cependant, une création de A à Z implique de construire la réputation de son salon de coiffure dans l’optique d’attirer des clients.

À l’inverse, rejoindre une franchise présente l’avantage d’une marque reconnue, d’une clientèle potentielle immédiate et d’un soutien pour la stratégie marketing et la formation du personnel.

De plus, ouvrir un salon de coiffure en franchise réduit les risques liés au démarrage de l’activité.

Toutefois, sachez que les coûts initiaux peuvent être plus élevés et les franchisés doivent payer des redevances chaque année.

L’étude de marché constitue une étape incontournable pour toute création d’une entreprise, y compris l’ouverture d’un salon de coiffure.

Elle s’avère indispensable pour comprendre votre marché cible, identifier les salons de coiffure concurrents et trouver les besoins non satisfaits des clients potentiels.

Pour ce faire, vous allez analyser :

• les tendances du secteur de la coiffure ;
• les fourchettes de prix pratiquées dans le métier ;
• le positionnement des salons concurrents.

À l’issue de votre étude de marché, vous pourrez :

• définir votre offre de prestations ;
• établir la stratégie de prix de votre salon de coiffure ;
• trouver le meilleur emplacement pour attirer votre clientèle cible.

Sans oublier que les informations collectées pour réaliser votre étude de marché demeurent essentielles pour la conception de votre business plan.

La rédaction d’un business plan solide constitue une étape cruciale pour la réussite de votre salon de coiffure. Ce document se compose de :

• la description du concept de votre salon de coiffure ;
• l’étude de marché réalisée ;
• la stratégie marketing pour séduire les clients, par exemple une campagne sur les réseaux sociaux ou la création d’un site internet ;
• un plan financier prévisionnel sur trois à cinq ans qui comprend les estimations de revenus et les coûts opérationnels.

En plus de constituer un guide pour la création et la gestion de votre entreprise, le business plan s’avère incontournable pour convaincre les banques et les investisseurs.

En effet, cette analyse démontre la viabilité de votre projet professionnel et votre capacité à développer l’activité de votre salon de coiffure.

Le choix de l’emplacement constitue l’un des facteurs clés du succès de votre salon de coiffure.

Idéalement, le local commercial doit remplir les critères suivants :

• se situer dans une zone à forte visibilité avec un bon passage piéton, comme une rue commerçante ou le centre-ville ;
• permettre un accès facile en transports en commun ou être doté de places de parking à proximité, par exemple dans la galerie marchande d’un centre commercial.

En plus de l’emplacement, assurez-vous que le local commercial répond à toutes les exigences réglementaires pour éviter des travaux parfois coûteux.

Négociez le contrat de bail commercial, car les économies réalisées sur le loyer favorisent la rentabilité de votre salon de coiffure sur le long terme.

Le choix du statut juridique impacte vos obligations comptables, fiscales ou encore sociales. Voici les différentes options qui s’offrent à vous pour ouvrir un salon de coiffure :

• le régime de l’auto-entrepreneur ;
• la société unipersonnelle ;
• la forme juridique avec des associés.

Le régime de l’auto-entrepreneur, désormais appelé micro-entrepreneur, séduit par la simplicité des démarches à accomplir pour la création d’une micro-entreprise.

De plus, l’investissement initial modeste constitue un argument solide pour ceux qui souhaitent ouvrir un salon de coiffure avec une activité à petite échelle.

Enfin, ce régime spécifique de l’entreprise individuelle présente plusieurs avantages pour l’entrepreneur :

• une gestion comptable allégée ;
• un régime fiscal favorable qui se base sur un pourcentage du chiffre d’affaires ;
• la possibilité d’opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu.

Cependant, le régime de l’auto-entreprise comporte certains inconvénients pour un projet de création d’un salon de coiffure, tels que :

• les plafonds de revenus à ne pas dépasser ;
• l’impossibilité de déduire les frais professionnels de son chiffre d’affaires.

La micro-entreprise est un statut juridique plutôt recommandé pour tester une idée d’entreprise ou pour devenir coiffeur à domicile.

La création d’une société unipersonnelle semble un excellent choix si vous envisagez une activité plus conséquente dès le départ ou si vous anticipez une croissance rapide pour votre salon de coiffure.

Deux options s’offrent à vous :

• la création d’une Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) ;
• la constitution d’une Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU).

La SASU comme l’EURL vous assurent une plus grande flexibilité dans la gestion et l’organisation de votre entreprise.

De plus, vous disposez d’une crédibilité accrue vis-à-vis des partenaires financiers.

Chaque forme juridique possède ses avantages et ses inconvénients. Par conséquent, nous vous recommandons de bien les prendre en compte au moment de sélectionner le statut le plus adapté à votre projet.

Vous envisagez d’ouvrir un salon de coiffure avec un ou plusieurs associés ? Dans ce cas, l’entreprise individuelle ou les sociétés unipersonnelles ne sont pas compatibles.

Vous devrez opter pour les formes juridiques qui autorisent plusieurs associés, telles que :

• la Société à Responsabilité Limitée (SARL) ;
• la Société par Actions Simplifiée (SAS).

La création d’une société avec plusieurs associés permet de rassembler davantage de capitaux et de partager les risques financiers à hauteur des apports de chacun.

Le choix entre SARL et SAS dépend des besoins spécifiques de votre projet ainsi que de la situation personnelle de chaque associé.

Dès lors que vous avez trouvé le statut juridique qui correspond le mieux à votre projet, vous pouvez passer aux formalités à accomplir pour démarrer votre activité.

Si vous avez opté pour l’entreprise individuelle, les formalités sont très simples : vous devez réaliser une déclaration de début d’activité sur le site du Guichet unique.

La création d’une société requiert d’effectuer des démarches plus contraignantes et onéreuses. Voici les formalités communes pour la constitution d’une EURL, d’une SARL, d’une SASU ou d’une SAS :

• rédaction des statuts qui régissent le fonctionnement de l’entreprise et les relations entre les associés ;
• dépôt du capital social auprès d’un dépositaire ;
• publication d’un avis de constitution dans un journal d’annonces légales ;
• envoi du dossier d’immatriculation de la société sur le site du Guichet unique qui le transmet au Centre des Formalités des Entreprises (CFE) compétent.

Dès réception de votre numéro SIRET, vous pouvez finaliser l’ouverture de votre salon de coiffure et débuter votre activité.

Pour vous permettre de concrétiser votre projet dans les meilleurs délais, Qonto a noué un partenariat privilégié avec Legalstart. Leurs avocats spécialisés vous aident à accomplir toutes les formalités de création de votre entreprise.

De notre côté, nous vous transmettons votre certificat de dépôt de capital sous 12 heures ouvrées pour accélérer vos démarches.