Un chèque sans provision est un chèque émis à partir d’un compte bancaire non approvisionné ou insuffisamment alimenté. Son émission sans une régularisation à temps est passible de plusieurs sanctions et peut conduire à une lourde amende. Cependant, le bénéficiaire dispose de multiples solutions pour rentrer en possession de ses fonds. Découvrez ici les différents moyens de paiements par lesquels le récepteur peut récupérer son capital et les risques encourus par l’émetteur en cas de non-régularisation de la situation.
Que retenir sur un chèque sans provision ?
Un chèque sans provision est un chèque émis sur la base d’un compte bancaire dont le solde est insuffisant pour régler le bénéficiaire. En d’autres termes, il s’agit d’un chèque émis à partir d’un compte qui ne dispose pas de la somme indiquée. On parle aussi de chèque en bois ou de chèque impayé.
- Le cas où vous êtes l’émetteur du chèque sans provision ;
- Le cas où vous êtes le récepteur du chèque sans provision.
Quels sont les moyens de paiements pour le récepteur ?
Si vous avez été payé avec un chèque sans provision, il existe des démarches à suivre pour récupérer vos fonds. Pour le faire, vous devez vous rapporter à la valeur du chèque impayé en question.
Si le montant du chèque est inférieur à 15 euros
Lorsque la valeur du chèque est en dessous de 15 euros, que l’émetteur approvisionne ou non son compte, la banque de l’émetteur du chèque en bois doit obligatoirement vous régler la somme dans un délai de 30 jours à compter du jour de l’émission.
Si le montant du chèque est supérieur à 15 euros
Si la valeur du chèque sans provision encaissé est au-dessus de 15 euros, 30 jours après la présentation du chèque litigieux, la banque vous délivrera un certificat de non-paiement pour défaut de paiement. La déclaration de ce document au débiteur insolvable correspond à une mise en demeure.
Quelles sont les conséquences pour l’émetteur du chèque sans provision ?
Si vous êtes l’émetteur du chèque sans provision délai, cela représente un problème grave. Le banquier a la possibilité de démarrer une procédure d’interdiction bancaire à votre encontre. Toutefois, il faut préciser que la structure bancaire a l’obligation d’informer l’émetteur de la situation avant le rejet du chèque.
L’interdiction bancaire, sanction du chèque sans provision risque
Si aucune régularisation n’est observée dans le délai indiqué, le fichage interdit bancaire pourra être prononcé. De plus, la banque a la responsabilité de saisir la Banque de France dans les deux jours qui suivent le rejet du chèque émis. Elle doit aussi adresser une lettre d’injonction à l’émetteur. Cette dernière l’oblige à :
- Remettre la totalité des chèques dont il dispose, même pour d’autres banques, s’il en possède ;
- Ne plus émettre des chèques en amont de 5 ans, excepté l’intervention d’une régularisation auparavant (article L 131-73 du code monétaire et financier).
Régulariser un chèque sans provision
La régularisation offre l’opportunité de lever l’interdiction de chéquier. Pour ce faire, il est indispensable de payer au bénéficiaire le montant de la somme due ou d’avoir suffisamment crédité le compte bancaire.
- L’émetteur reconstitue une provision suffisante et le récepteur représente son chèque pour obtenir son paiement. Le débit du compte atteste de la normalisation.
- L’émetteur règle directement le récepteur du chèque par une autre option, des espèces par exemple. Il reprend le chèque et il le restitue à sa banque comme prévu pour la régularisation.
- L’émetteur a la possibilité de demander à la banque de bloquer le montant qui équivaut à la somme du chèque. Ce montant est réservé au paiement spécial de ce chèque. Il redevient disponible au moment où le chèque sera représenté et honoré. Si ce chèque ne fait pas l’objet d’une représentation durant un intervalle d’un an, la provision est mise à disposition. De fait, l’émetteur peut demander donc la restauration du capital bloqué. La régularisation de l’incident est réalisée par la composition d’une provision immobilisée destinée au remboursement du chèque.
À la date de la régularisation de la situation, votre banque va lever l’interdiction en avisant la Banque de France. Cette dernière aussi l’annoncera à toutes les autres banques afin que l’interdiction bancaire soit rompue partout.
Les risques de sanction pénale
Une sanction pénale peut être prononcée si jamais il est prouvé que l’émetteur a eu l’intention de porter atteinte aux droits d’autrui. Diverses actions peuvent convenir à cette dénomination :
- Enlever de manière volontaire tout ou partie de la réserve de chèque émis ;
- Effectuer une opposition illégitime ;
- Émettre un chèque au moment où l’on est touché par une interdiction bancaire (ou juridique).
La peine risquée est alors considérablement sévère, car elle peut avoisiner 375 000 euros d’amende et cinq ans de prison (en plus d’une interdiction judiciaire de produire des chèques durant une durée de 5 ans maximum). Cette sanction est la même pour tout individu qui aurait consciemment retiré la totalité ou une partie de la provision après l’émission d’un chèque.
Si vous recevez des chèques dans le cadre de votre activité professionnelle, des recours sont donc à votre disposition pour vous protéger. De plus en plus de professionnels tendent cependant à refuser les paiements par chèque et favorisent les virements bancaires ou les paiements en espèce.
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