Le statut de Freelance fait de plus en plus rêver les jeunes et les moins jeunes. Dans freelance il y a “free” et en effet, le freelance c’est l’assurance de pouvoir choisir son lieu de travail, ses horaires, ses missions et les gens avec qui l’on travaille. C‘est la liberté professionnelle, l’émancipation du travailleur et nous faisons le pari que d’ici quelques années, à la question “Que veux tu faire plus tard ?”, les enfants répondront “freelance”.
Nous ne sommes pas là pour exagérer les avantages du statut de freelance, mais lorsque l’on voit qu’il est possible de travailler en parcourant le monde, tout en gagnant très correctement sa vie... Faire 1h de transport chaque matin pour aller travailler dans une tour de 25 étages ne fait plus vraiment rêver.
Naturellement, beaucoup aspirent donc à cette vie. Vous faites peut-être parti de ces personnes. Devenir freelance n’a rien d’un défi insurmontable et pour vous rassurer, nous allons vous révéler 5 choses à connaître avant de se lancer dans cette aventure ! 💫
1. Le statut
Première étape : la partie administrative bien entendu ! Quel statut choisir quand on est freelance ? En France, nous avons le choix : micro-entreprise, l’EI (entreprise individuelle), l’EIRL, la SASU ou encore le portage salarial … Un peu comme chez flunch, il y a du choix, un peu trop même, on peut rapidement s’y perdre. 🧐
Nous n’allons pas détailler les avantages et les inconvénients de chaque statut, mais globalement, pour démarrer, la micro-entreprise est ce qu’il y a de plus simple en terme de paperasse. Pas besoin de faire appel à un expert comptable, pas de rédaction de statuts, on obtient son n° de SIRET en quelques jours seulement.
Ensuite, tout va dépendre de la réussite de son activité de freelance. En prestation de service, le chiffre d’affaires annuel de la micro-entreprise est limité à 70000€. Somme qui peut rapidement être dépassée dans certains métiers.
Ensuite, certains choisiront le portage salarial, qui permet d’avoir les avantages d’un salarié en terme de protection sociale mais qui représente un certain coût. D’autres choisiront l’EIRL, la SASU… Le mieux dans ces cas là est de se faire conseiller par un expert comptable car l’intérêt de chaque statut dépend en grande partie de sa propre activité, il n’y a pas de bonne ou mauvaise solution.
Mon conseil : pour vous lancer, préférez la micro-entreprise. Ensuite, si votre activité se développe bien, commencez rapidement à réfléchir à l’avenir et prenez rendez-vous avec un expert comptable spécialisé.
2. Préparer le terrain
La partie la moins fun de votre jeune carrière de freelance est terminée, vous savez enfin quel statut vous allez choisir. Il va maintenant falloir préparer le terrain, car être freelance, c’est un métier, une expertise, mais c’est aussi devenir chef d’entreprise. C’est à dire gérer l'administratif au quotidien, trouver des clients, faire son service client, tenir un planning…
L’une des plus grandes peurs des néo-freelances est de trouver des missions. Beaucoup ont peur de se lancer et finalement de ne décrocher aucune mission. Pourtant, une bonne préparation permet d’éviter la catastrophe.
Certains n’hésitent pas à démarrer leur activité freelance en parallèle de leur activité salariée, on appelle ça des "slashers". Cela permet de tester ses compétences et de commencer à “tâter le terrain” auprès de potentiels clients.
À titre personnel, c’est le choix que j’avais fait à l’époque. Après plusieurs années à jongler entre salariat et freelance, j’ai pu me lancer serein car je savais me vendre, tout simplement.
Ensuite, il convient de modifier sa manière de pensée. Typiquement, votre profil LinkedIn ne sera plus un simple CV, il sera votre carte de visite. Beaucoup de freelances témoignent de l’intérêt de LinkedIn pour trouver des clients.
Pour cela, il faut soigner sa présentation, présenter ses compétences et son expertise. Il faut optimiser ses expériences, inutile de simplement mentionner l’intitulé de vos postes et les noms des entreprises dans lesquelles vous avez travaillé, vous devez détailler les tâches qui vous ont été confiées (on oublie le stage de 3ème bien entendu).
Une belle photo professionnelle et un titre accrocheur feront la différence. Il faudra devenir actif : partager des contenus pouvant intéresser votre client cible, ajouter des personnes à vos relations de manière soft, jour après jour.
Enfin, certains métiers méritent que l’on se crée un portfolio / un “book” en ligne. On réserve tout simplement son nom de domaine (prénom-nom.com) et on se crée un petit site vitrine pour mettre en avant toute son expertise. C’est naturel pour un graphiste, mais sachez que tous les métiers s’y prêtent. Freelance en marketing, vous pouvez présenter vos plus belles campagnes réalisées. Freelance développeur, présenter quelques outils ou app pourra séduire de potentiels clients.
Il est important de préparer tout ça avant de se lancer car ensuite, vous n’aurez plus vraiment le temps !
Mon conseil : une bonne préparation, c’est l’assurance d’un départ canon. Optimisez votre profil LinkedIn, préparez votre portfolio et testez vos compétences avant même de vous lancer en n’hésitant pas à travailler bénévolement en parallèle de votre activité salariée.
3. Trouver des clients
Ca y est, c’est le grand jour, vous avez préparé le terrain et vous avez votre n° de SIRET, vous pouvez officiellement vous lancer dans l’aventure freelance. Il faut maintenant trouver des clients, ce qui pour beaucoup est le plus difficile.
C’est une peur naturelle mais finalement infondée à notre époque. De plus en plus d’entreprises ont recours à des freelances. Pour elles, c’est plus de flexibilité. De plus, tout un éco-système s’est créé autour du monde du freelancing pour aider les freelances à trouver des missions.
Si vous avez commencé à tester votre activité freelance avant de vous lancer, peut-être avez-vous déjà quelques contacts et clients prêt à faire appel à vos services. Profitez-en !
Faire appel à son réseau peut se révéler stratégique ! Un petit post LinkedIn, quelques emails pour informer de votre nouveau statut “Salut à tous, je me lance en tant que Freelance, je propose mon expertise pour accompagner les entreprises dans leur stratégie d'acquisition / projets logiciels / stratégie social media / identité graphique …”.
Votre réseau, bienveillant, n’hésitera pas à vous recommander !
Autre solution que nous vous recommandons : les plateformes freelances. Marketplace ou véritable agence pour freelance, il se crée une plateforme chaque jour en France (j’extrapole mais nous n’en sommes pas loin). Ces plateformes se rémunèrent en prenant une commission à chaque mission. Pour elle, le défi est double : trouver des entreprises souhaitant faire appel à des freelances et trouver des freelances compétents qui séduiront les entreprises.
Inutile de s’inscrire sur des dizaines de plateformes. Nous vous recommandons de vous inscrire sur 2 ou 3 plateformes maximum. La plateforme freelance la plus connue en France est Malt. Il s’agit véritablement d’une marketplace généraliste. Il suffit de se créer un profil qui sera ensuite visible sur Google et sur le site via le moteur de recherche interne et les catégories de métier. Si vous parlez une ou plusieurs langues étrangères, vous inscrire sur Upwork (même fonctionnement que Malt) vous permettra de toucher une clientèle internationale.
Ensuite, une plateforme spécialisée. En effet, certains métiers très demandés ont poussé certains visionnaires à créer des plateformes dédiées.
- Freelance Tech / développeur : inscrivez-vous sur FreelanceRepublik
- Freelance en crée / graphisme : inscrivez-vous sur Creads
- Freelance en rédaction / copywriting : inscrivez-vous sur Rédacteur.com
Il y en a pour tous les goûts ! 😉
Mon conseil : Dès votre lancement, faites appel à votre réseau et inscrivez-vous sur quelques plateformes, une généraliste et une spécialisée. Ainsi vous trouverez rapidement vos premiers clients et ensuite le bouche à oreille fera le reste !
4. Devenir son propre comptable
Sauf si vous avez décidé de faire immédiatement appel à un expert comptable, vous allez devoir gérer votre comptabilité en totale autonomie. Si vous avez choisi le statut de la micro-entreprise, pas de panique, la comptabilité est simplifiée !
Globalement, vous devrez tenir un registre des recettes, un document assez simple en deux colonnes : entrée d’argent et sorties d’argent. Rien de plus basique, un classeur excel suffit largement.
Enfin, vous devrez, sur chacun de vos devis et chacunes de vos factures, inscrire la mention "TVA non applicable, art. 293B du CGI". Toutes vos factures seront en HT car le micro-entrepreneur est assujetti mais non redevable de la TVA, donc il ne la collecte pas. Jusqu’à ce que son chiffre d’affaires dépasse les 35000€, à partir de ce moment là, le micro-entrepreneur devient redevable et doit commencer à facturer la TVA.
Sur internet, vous trouverez énormément de ressources et de modèles de devis et factures conformes au statut de la micro-entreprise.
Mon conseil : Pour vous aider, rien de tel qu’un outil de gestion comme Freebe qui vous aidera à gérer votre facturation.
5. Quel compte bancaire ?
Dernière question que l’on peut se poser lorsque l’on souhaite se lancer en freelance : quel compte en banque ?
Il est possible de ne pas avoir de compte bancaire dédié si l’on se lance en tant que micro-entrepreneur, tant que l’on ne dépasse pas les 5000€ de chiffre d’affaires. Somme que l’on peut rapidement dépasser. Ensuite, il convient d’avoir un compte bancaire dédié pour séparer ses entrées et sorties d’argent personnelles et professionnelles.
Ensuite, la législation n’oblige pas d’avoir un compte “professionnel”, souvent assez onéreux dans les banques traditionnelles. Il est tout à fait possible d’avoir un compte dans une banque en ligne.
Néanmoins attention, les banques classiques poussent les micro-entrepreneurs à prendre un compte professionnel et peuvent donc refuser l’ouverture du compte s’ils suspectent qu’il servira à une activité professionnelle.
Mon conseil : Dans ce cas là, ou pour tout autre statut que la micro-entreprise, nous ne pouvons que vous recommander le compte pro Qonto ! 🤩