L’amortissement linéaire est l’une des deux méthodes d’amortissement utilisées pour constater la perte de valeur d’un bien au fil du temps, l’autre étant l’amortissement dégressif.

Cette méthode consiste à répartir de manière constante le coût d’un bien sur sa durée de vie utile, c’est-à-dire sur la période pendant laquelle l’entreprise prévoit de l'utiliser pour son activité.

Concrètement, l’amortissement linéaire signifie que le bien se déprécie d’une façon régulière et stable chaque année, jusqu’à la fin de sa durée d’utilisation. Le montant de l’amortissement est fixe et déterminé annuellement à partir d’un taux d’amortissement appliqué à la valeur d’origine du bien (ou base amortissable).

Cette méthode simple et prévisible permet à l’entreprise de lisser le coût d’un investissement sur plusieurs exercices comptables, plutôt que d’enregistrer la dépense en une seule fois. Elle reflète la dépréciation progressive du bien, due à son usage, à l’usure naturelle ou à l’obsolescence.

L’amortissement linéaire s’applique à la plupart des immobilisations corporelles et incorporelles. Il est obligatoire pour les biens d’occasion et pour ceux dont la durée de vie est inférieure à trois ans.

Bon à savoir : L’amortissement linéaire est la méthode la plus couramment utilisée pour faciliter la comptabilité des entreprises individuelles ou des sociétés plus importantes et leur permettre de suivre la dépréciation de leurs immobilisations.

Pour créer un tableau d’amortissement linéaire, vous devez d’abord rassembler les informations suivantes :

1. la base amortissable, c’est-à-dire le prix d’acquisition du bien ;
2. la date de mise en service, qui marque le début de l’amortissement ;
3. la durée d’amortissement du bien.

Une fois ces données définies, vous pouvez construire votre tableau d'amortissement linéaire. Vous pourrez visualiser la répartition des amortissements et la valeur nette comptable restante sur la durée de vie du bien. 

Votre tableau doit comporter cinq colonnes principales :

1. la période d’amortissement ;
2. le montant à amortir (base amortissable) ;
3. le montant de l’annuité d’amortissement ;
4. le cumul des amortissements enregistrés depuis le début ;
5. la valeur nette comptable, c’est-à-dire la valeur résiduelle du bien après déduction des amortissements.

Chaque ligne du tableau correspond à un exercice comptable. 

Le taux d’amortissement linéaire se calcule selon la formule suivante : Taux d’amortissement = 100 / nombre d’années d’amortissement prévues.

Par exemple, un bien amorti sur 4 ans aura un taux de 25 % (100 ÷ 4).

Pour déterminer le montant de l’annuité d’amortissement, il faut appliquer ce taux à la base amortissable : Annuité = Base amortissable × Taux d’amortissement.

Ainsi, une machine achetée 6 000 € et amortie sur 4 ans donne : 6 000 × 25 % = 1 500 € d’amortissement par an.

Bon à savoir : Si la mise en service du bien intervient en cours d’année, la première annuité doit être calculée au prorata temporis, c’est-à-dire en fonction du nombre de jours d’utilisation réelle sur l’année.