Freelance, comment anticiper le ralentissement d’activité de l’été ?

L’été approche à grands pas… Pour beaucoup, c’est le moment idéal pour souffler et s’accorder une pause bien méritée. Oui, mais voilà, en tant que freelance, les choses ne sont pas aussi simples.

Tout d’abord, vous ne percevez pas de rémunération pendant vos vacances. Résultat : vous y réfléchissez à deux fois avant de partir quelques jours au soleil.

En parallèle, l’été est souvent une période creuse pour votre entreprise. Vos clients sont en congé et ne sont plus aussi réactifs. Les projets sur lesquels vous travaillez s’achèvent ou sont mis en pause. Vos tentatives de prospection semblent faire chou blanc… Bref, vous observez un ralentissement de votre activité et vous encaissez moins de chiffres d’affaires. 

Heureusement, cette période de calme n’est pas une fatalité. Bien au contraire. En prenant quelques précautions, vous pouvez tout à fait limiter ces 

fluctuations de trésorerie et vous octroyer des (vraies) vacances.

Le ralentissement de l’été est aussi une excellente occasion pour faire le point sur votre activité, vous fixer de nouveaux objectifs et repartir sur de nouvelles bases dès la rentrée.

En tant que freelance, vous profitez d’une grande flexibilité. Vous pouvez organiser vos journées et aménager vos horaires selon votre productivité. Vous pouvez travailler d’où vous le souhaitez. Et en théorie, rien ne vous empêche de prendre votre vendredi après-midi. De poser votre lundi. Ou de partir 1 mois en vacances.

En théorie. Car en pratique, cette liberté vient avec des contraintes. Contrairement à un salarié, vous ne bénéficiez pas de congés payés. Si vous ne travaillez pas… vous ne gagnez rien.

Alors dans les faits, certains freelances (et c’est peut-être votre cas) sont réticent(e)s à l’idée de prendre quelques jours de congés, conscient(e)s des conséquences négatives que cela pourrait avoir sur leur trésorerie.

Mais les baisses d’activité, qu’elles soient volontaires ou non, sont inévitables lorsque l’on est indépendant(e). Vous devez donc les anticiper et les prendre en compte lorsque vous fixez vos tarifs. 

Une bonne pratique consiste à ajouter un pourcentage supplémentaire à vos factures (de 5 ou 10 % par exemple) à vos factures de façon à compenser vos périodes d’inactivité. De cette façon, vous vous constituez une petite épargne de précaution qui servira à financer vos congés et/ou à limiter l’impact du ralentissement de l’été sur vos finances.

Bien souvent, les entreprises tournent au ralenti pendant l’été (même si cela dépend, bien sûr, des secteurs). Par effet de ricochet, les freelances - qui dans la majorité des cas s’adressent à une cible de professionnels - sont, eux aussi, touchés par cette baisse d’activité.

En effet, il est rare qu’une entreprise fasse appel à un prestataire externe en plein milieu du mois de juillet pour lancer un gros chantier… En septembre, en revanche, c’est tout l’inverse. La rentrée marque la reprise de l’activité et les projets repartent de plus belle.

Il y a de belles opportunités à saisir. Et pour ne pas les louper, mieux vaut se positionner rapidement, avant la pause estivale. Les mois de mai et de juin sont une période idéale pour prospecter, car vos clients sont encore au bureau et commencent déjà à réfléchir aux objectifs et au planning de la seconde partie de l’année. Pour vous, c’est l’occasion de sécuriser vos prochaines missions et de partir en vacances l’esprit plus serein.

Voici quelques pistes à explorer pour mettre toutes les chances de votre côté :

• envoyer des messages de prospection très ciblés et personnalisés ;
• s’inscrire sur une plateforme pour freelance ;
• renouer contact avec d’anciens clients qui auraient potentiellement des besoins en septembre.

Cette période de calme est aussi une belle opportunité pour faire le point sur votre activité de freelance.

C’est le bon moment pour faire le bilan de vos 6 premiers mois :

• Où en êtes-vous par rapport à votre objectif de chiffre d’affaires ?
• Sur quels projets avez-vous apprécié travailler ?
• Sur quels projets avez-vous été moins performant et pourquoi ?
• Qu’est-ce qui a bien fonctionné ces 6 premiers mois ? Et à l’inverse, qu’est-ce qui pourrait être amélioré ?
• Suis-je satisfait(e) de la façon dont j’ai organisé mon activité ?
  
  

Cet exercice de rétrospection vous permettra de prendre les actions nécessaires pour vous rapprocher de vos objectifs et accélérer votre croissance.

Ce bilan vous donnera peut-être l’impulsion pour enrichir vos compétences et vous ouvrir à de nouveaux challenges. Et cela tombe bien, car l’été est le moment idéal pour se former. En freelance, l’apprentissage ne s’arrête jamais. Vous évoluez dans des secteurs ultra dynamiques et vous devez investir en vous-même pour vous démarquer et rester à jour dans votre domaine d’expertise.

N’oubliez pas, le temps passé à se former n’est pas du temps perdu. Bien au contraire. Il vous permet de justifier une augmentation de tarifs et vous permet de décrocher des missions plus valorisantes.

Pourquoi ne pas profiter de ce moment de calme pour travailler sur sa stratégie de communication ? Pendant l’année, votre agenda est probablement bien chargé et vous pouvez avoir tendance à remettre cette tâche à plus tard.

Et pourtant, c’est un aspect crucial de votre activité. En mettant en place une stratégie de communication adaptée à vos enjeux, vous gagnez en visibilité et trouvez de nouveaux clients plus facilement.

Il n’est pas forcément nécessaire d’y consacrer trop d’énergie. Quelques actions simples peuvent déjà faire la différence.

• Créer un site internet pour présenter votre activité ;
• Mettre à jour votre portfolio et votre profil LinkedIn ;
• Rédiger et planifier à l’avance du contenu sur différentes plateformes ;
• etc.
  
  

Si vous souhaitez aller encore plus loin, vous pouvez également créer du contenu informatif (blog, vidéos, podcast…) à destination de votre cible. Cette stratégie vous permet d’être plus visible et d’asseoir votre position d’expert sur votre thématique.

En tant que freelance, vous jouissez d’une grande liberté. Le revers de la médaille, c’est qu’il est parfois difficile de déconnecter.

Aujourd’hui, 70 % des indépendant(e)s déclarent travailler pendant leurs vacances selon une enquête réalisée par YouGov France.

Et pour cause, il y a toujours quelque chose à faire : un nouveau prospect à démarcher, un nouveau projet à réaliser, une nouvelle compétence à acquérir… C’est galvanisant, mais à force de vouloir trop en faire, vous risquez de vous épuiser. Vous finissez par perdre en efficacité, en productivité. Et finalement, votre activité devient moins rentable. Tout l’inverse que ce que vous souhaitez.

Le droit à la déconnexion, principe consacré par le Code du travail, doit aussi s’appliquer aux freelances.

Pour développer une activité de freelance sur le long terme, il est absolument nécessaire de s’accorder des vrais moments de coupures sans culpabiliser. 

Quelques semaines de vacances pendant l’année sont bénéfiques pour repartir du bon pied, plus créatif(ve) et plus motivé(e) que jamais. N’oubliez pas : votre énergie est l’une de vos ressources les plus précieuses, prenez-en soin.

Si malgré nos conseils vous êtes toujours inquiet(e) à la perspective de connaître une baisse d’activité cet été, le portage salarial est peut-être la solution qu’il vous faut.

Le portage salarial est un dispositif à mi-chemin entre le salariat et l'entrepreneuriat. Concrètement, vous êtes lié à une entreprise de portage par un contrat de travail.

Vous devenez ce que l’on appelle un salarié porté. Et comme tout salarié, vous bénéficiez d’une protection sociale complète : couverture chômage, mutuelle d'entreprise, affiliation au régime général des retraites… et congés payés ! Un filet de sécurité non négligeable qui vous permet de partir en vacances l’esprit plus serein…

Bien sûr, vous continuez à conserver une grande liberté dans la gestion de votre activité.

Vous êtes libre de choisir vos projets client, de négocier les conditions d'exécution de vos prestations, de fixer vos tarifs. La société de portage se charge de gérer la partie administrative de votre activité (factures, relances client…) et de vous fournir des bulletins de salaire.

En contrepartie de tous ces avantages, la société de portage prélève une commission de gestion sur votre chiffre d’affaires.

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