Micro-entreprise et entreprise individuelle : entreprendre en nom propre
- Une personne physique ne peut créer qu’une seule entreprise individuelle.
- Il n’y a pas de notion de salaire. Les dirigeant(e)s se rémunèrent en prélevant le montant de leur choix sur leurs recettes (une fois toutes les charges payées).
- Les entrepreneur(e)s individuel(le)s sont soumis aux obligations comptables des travailleurs indépendants, non salariés.
- Il n’est pas possible d’avoir d’associé(e)s.
La micro-entreprise
Depuis le 1er janvier 2016, le régime de l’auto-entrepreneur et celui de la micro-entreprise ont fusionné. C’est l’appellation « micro-entreprise » qui a été conservée au niveau juridique. Il s’agit d’un régime spécial au sein du statut « entreprise individuelle », et non pas d’un statut juridique en tant que tel.
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- Vous n’êtes pas tenu(e) de vous faire accompagner par un(e) expert-comptable en étant auto-entrepreneur(e). Vous pouvez gérer vos obligations comptables directement.
- Vous êtes soumis(e) à l’impôt sur le revenu. Vous n’avez donc aucune démarche supplémentaire à effectuer en dehors de votre déclaration de revenus annuelle.
- Vos cotisations URSSAF sont d’un montant moins important que celles des autres régimes. Elles sont plafonnées à 12,80 % du chiffre d’affaires (CA) pour l’achat-revente, la vente de denrées et la fourniture de logement, 22 % pour les prestations de services commerciales et artisanales et pour les professions libérales relevant de la SSI et 22,2 % pour les professions libérales relevant de la CIPAV.
- Vous n’avez qu’une déclaration mensuelle ou trimestrielle (en fonction de votre choix de périodicité) à remplir pour payer vos cotisations URSSAF. Il vous suffit de calculer le CA encaissé sur la période donnée et de remplir la bonne case dans votre déclaration sur le site de l’URSSAF. Vous pouvez même automatiser cette étape grâce à votre logiciel comptable.
- Vous n’êtes pas soumis(e) à la TVA jusqu’à un certain seuil de chiffre d’affaires. Cela vous fait moins de démarches administratives à effectuer.
L’EIRL
L’entreprise individuelle (EI)
Quelle différence entre le réel simplifié et le réel normal ? Le régime réel simplifié concerne les EI qui réalisent un CA annuel hors taxes compris entre 77 700 € et 254 000 € pour les prestations de services et entre 188 700 € et 840 000 € pour les activités de commerce et les prestations d’hébergement. Au-delà de ces seuils (s’ils sont dépassés deux années consécutives), c’est le régime réel normal qui s’applique.
- La création d’une EI est rapide et simple. Il n’y a pas de capital social à déposer ni de statuts à rédiger. Les obligations comptables sont limitées. Il suffit de tenir à jour le livre journal, le grand livre et le livre d’inventaire pour être en conformité.
- En revanche, la responsabilité du dirigeant est engagée sur l’ensemble de son patrimoine personnel (sauf sa résidence principale).
- D’abord, un point positif : en entreprise individuelle, il est possible de déduire des frais. Bien sûr, ceux-ci doivent être justifiés en comptabilité.
- En contrepartie, les taux de charge de l’EI peuvent rapidement devenir plus coûteux que dans d’autres formes juridiques. En effet, les cotisations sociales sont calculées sur l’ensemble du bénéfice, et non pas sur la rémunération versée.
Les sociétés : entreprendre en créant une personne morale
L’EURL
- Patrimoine de l’entrepreneur(e) : comme son nom l’indique, la responsabilité du dirigeant est limitée aux apports, contrairement à l’EI. Les biens personnels sont donc parfaitement protégés.
- Capital social : son montant est libre, à partir de 1 €. À vous de choisir celui qui vous semble le plus adapté. À noter : il est recommandé de déterminer un montant plus élevé que le minimum fixé, pour une question d’image vis-à-vis de vos clients.
- Frais professionnels : vous pouvez déduire vos frais professionnels (sous réserve de justificatifs). Les dépenses doivent bien entendu être effectuées dans l’intérêt de votre activité.
- Imposition : vous avez le choix entre l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés (si l’associé(e) est une personne physique). Cela a son intérêt pour optimiser vos charges fiscales. Si l’EURL réalise des bénéfices, l’IS est à privilégier.
- Évolutivité de la société : il est possible de la faire évoluer vers une SARL afin d’intégrer un(e) nouvel(le) associé(e).
La SASU
Pour bénéficier de cette protection sociale, il faut se rémunérer un minimum. Les dividendes que l’associé(e) unique se verse sont exonérés des cotisations - ce qui est un argument en faveur de la SASU. Ils n’entrent cependant pas en compte dans la rémunération du président(e). ⇒ Si vous vous versez uniquement des dividendes, vous ne cotisez pas et donc n’avez pas accès à ces prestations sociales. Il faut faire des simulations pour évaluer ce qui est le plus intéressant pour vous. L’accompagnement par un(e) expert-comptable est préconisé. En SASU, vous devez établir des bulletins de salaire lorsque vous vous rémunérez.
Le portage salarial : entreprendre ... en devenant salarié(e)
- L’indépendant(e) trouve les missions et réalise les prestations pour le compte de ses clients, comme les freelances sous les autres statuts juridiques.
- L’entreprise cliente signe un contrat commercial avec l’entreprise de portage salarial et lui paie les prestations réalisées par l’indépendant(e).
- La société de portage signe un contrat de travail avec l’indépendant(e) et lui reverse un salaire sur les prestations effectuées.