En principe, le salarié doit effectuer les déplacements qui entrent dans le cadre de ses activités professionnelles. Est-ce que cela signifie pour autant qu’il faut accepter tout type de déplacement ? Non.
La jurisprudence admet qu’un salarié puisse refuser un déplacement professionnel dans certaines circonstances, même si son contrat de travail contient une clause de mobilité. Pour cela, il doit invoquer une cause réelle et sérieuse comme :
- des problèmes médicaux ;
- des raisons familiales ;
- la non prise en charge des frais de déplacement ;
- des raisons de sécurité.
Ainsi, si l’état de santé du salarié est incompatible avec les circonstances du déplacement (moyen de déplacement utilisé, zone géographique, etc.), il a le droit de refuser un voyage d’affaires. Dans ce cas, il doit remettre un certificat médical à son employeur.
L’empêchement peut aussi être d’ordre familial pour le salarié. C’est principalement le cas lorsqu’il doit s’occuper de parents malades ou de ses enfants. Là encore, le salarié doit présenter des justificatifs sérieux et valables pour que son refus soit accepté.
Si l’employeur ne couvre pas la totalité des frais de déplacement engagés par le salarié à l’occasion de son voyage, ce dernier peut refuser de nouveaux déplacements professionnels.
La non prise en charge de ces dépenses par l’employeur est d’ailleurs un motif de refus qui a été validé par la Cour de cassation dans un arrêt du 21 mars 2012.