Créé en 2008, le régime de la micro-entreprise est un tremplin utilisé par les porteurs de projet pour créer une activité à temps plein ou générer un complément de revenus. De plus en plus de Français optent pour la micro-entreprise pour lancer leur business. Accessible à tous, ce régime offre de nombreux avantages, à commencer par la facilité de création. Quelles sont les démarches administratives à effectuer pour devenir auto-entrepreneur(e) ? Qonto vous dit tout sur les formalités à respecter pour démarrer dans ce monde formidable qu’est l’entrepreneuriat.
Devenir auto-entrepreneur : quelles démarches faut-il effectuer ?
Être auto-entrepreneur(e) : un véritable atout pour les porteurs de projet
- une comptabilité simplifiée : l'auto-entrepreneur(e) n'a pas l’obligation de produire un bilan annuel. Par conséquent, il peut se passer des services d’un comptable ou d’un logiciel de comptabilité. Concrètement, il vous suffit simplement d’enregistrer vos recettes dans l’ordre chronologique ;
- un régime social avantageux : les cotisations sociales de l’auto-entrepreneur(e) sont calculées à partir d’un taux appliqué au chiffre d’affaires réalisé. Autrement dit, si vous ne gagnez rien, vous ne payez aucune cotisation sociale ;
- une exonération de TVA : l’auto-entrepreneur(e) bénéficie du régime de franchise en base de TVA, sous réserve de respecter les seuils de chiffre d'affaires. Vous n’avez pas besoin de la facturer à vos clients et pouvez proposer des tarifs attrayants, notamment si vous adressez vos services à des particuliers.
Bien que les atouts de ce statut soient nombreux, l’auto-entreprise présente aussi des inconvénients, à commencer par le respect des plafonds de chiffre d’affaires. En effet, pour conserver le bénéfice de ce régime, l'auto-entrepreneur(e) ne doit pas réaliser un CA supérieur à :
- 77 700 € s'il exerce une profession libérale ou propose des prestations de services ;
- 188 700 € s'il exerce une activité d’achat-revente ou propose un hébergement à ses clients.
Certaines activités sont exclues du régime de l’auto-entreprise. C’est le cas des entreprises qui relèvent de la TVA immobilière, des activités agricoles rattachées à la MSA ou encore de celles qui proposent la location de matériels et de biens de consommation durable.
Comment créer une micro-entreprise et devenir auto-entrepreneur(e) : les démarches à effectuer
Faire la déclaration de son auto-entreprise en ligne
Vous devez également remplir un formulaire P0 en ligne et fournir différentes informations comme :
- votre état civil ;
- la nature de votre activité ;
- votre ancien numéro SIRET si vous aviez déjà une activité non salariée ;
- la date de début d’activité ;
- si vous souhaitez bénéficier de l’ACRE ou non.
- la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) si vous exercez une activité commerciale ;
- la Chambre des métiers et de l’artisanat si vous exercez une activité artisanale ou commerciale et artisanale ;
- l’Urssaf si vous avez une activité libérale.
Pour l'auto-entrepreneur(e), cette première démarche doit aussi lui permettre d’opter pour le régime fiscal de droit commun ou le versement forfaitaire libératoire pour le paiement de l'impôt sur le revenu.
Choisir la domiciliation de son activité
- travailler à domicile ;
- avoir un local commercial ;
- opter pour une société de domiciliation si votre auto-entreprise est enregistrée au Registre du commerce et des sociétés ou au Répertoire des métiers et de l’artisanat ;
- effectuer la domiciliation dans une pépinière d’entreprises.
Immatriculer son auto-entreprise : une formalité indispensable
Le registre national des entreprises est géré par l'INPI, il remplace le Registre du commerce et des sociétés (RCS) et le Répertoire des métiers et de l’artisanat (RMA) depuis le 1er janvier 2023.
L'auto-entrepreneur(e) n'a aucun frais d’immatriculation à payer. Vous devrez en revanche régler une taxe pour frais de chambre consulaire, prélevée mensuellement ou trimestriellement, en même temps que vos cotisations sociales.
Souscrire une assurance professionnelle
Comment ouvrir une micro-entreprise : bénéficier d'une aide de l'Etat
L’aide au retour à l’emploi (ARE)
L’aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE)
L’aide à la création et à la reprise des entreprises (ACRE)
- ne pas l’avoir déjà obtenue pour un autre projet dans les 3 dernières années ;
- être éligible à l’ACRE (demandeur d’emploi, personne âgée de 18 à 25 ans, personne qui bénéficie d’un contrat CAPE...) ;
- avoir opté pour le régime de la micro-entreprise.
Les auto-entrepreneurs qui exercent une activité artisanale ou commerciale situés dans les départements d’Outre-Mer peuvent bénéficier d’une exonération de charges sociales pendant 24 mois.
Le nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d’entreprise (NACRE)
Si vous créez une activité artisanale ou commerciale, rapprochez-vous de la Chambre des métiers et de l’artisanat de votre région ou de la Chambre du commerce et de l’industrie. Vous pourrez assister à des réunions d’informations, échanger avec des experts et bénéficier d’un accompagnement individuel pour développer votre auto-entreprise dans le bon sens.
Et après la création de son auto-entreprise ?
- un certificat d’inscription au répertoire SIRENE par l’INSEE, indiquant notamment votre numéro SIRET et votre code APE ;
- une notification d’affiliation au régime de la micro-entreprise et à la Sécurité sociale ;
- un extrait K si vous exercez une activité commerciale ou artisanale.
L'auto-entrepreneur(e) qui exerce une activité de vente au détail doit se doter d’un système de caisse. Ainsi, même si vous n’êtes pas assujetti(e) à la TVA, vous devez vous procurer un logiciel de facturation anti-fraude certifié.