SASU ou auto-entrepreneur : quel statut juridique choisir pour débuter son activité ?
7 min
Par Qonto, June 23,2022

SASU ou auto-entrepreneur : les principaux atouts de la SASU
Exercer l’activité de son choix avec sa société par actions simplifiée unipersonnelle
✓ industrielles ;
✓ commerciales ;
✓ artisanales ;
✓ libérales.
Cependant, certaines professions réglementées n’ont pas le droit de se pratiquer dans des sociétés commerciales (SASU, SAS, EURL ou SARL). Par exemple, les métiers relatifs au droit ou à la santé nécessitent la création d’une société d’exercice libéral comme une SELASU.
Tandis qu’opter pour le statut de l’auto-entrepreneur restreint les activités que vous pouvez exercer au sein de votre micro-entreprise, car la législation interdit la pratique d’une profession :
✓ incompatible avec le régime fiscal de la micro-entreprise telle qu’agent immobilier ;
✓ incompatible avec le régime micro-social comme le métier d’expert-comptable ou de professionnel du droit.
Protéger son patrimoine personnel
Optimiser sa rémunération et le montant de ses charges sociales
✓ un salaire ;
✓ des dividendes ;
✓ un mix des deux.
Notez qu’en l’absence de versement d’un salaire, vous ne payez pas de cotisations sociales. Dans ce cas, vous ne bénéficiez pas de protection sociale en cas d’accident ou de maladie.
Avec le régime de la micro-entreprise, le montant des charges sociales est moins élevé que pour une SASU, mais il dépend directement de votre chiffre d’affaires. En effet, un auto-entrepreneur verse à l’URSSAF des cotisations qui représentent :
✓ 12,8 % du chiffre d’affaires pour les activités de ventes de marchandises ;
✓ 22 % du chiffre d’affaires pour les prestations de services et activités libérales.
De plus, le président de SASU bénéficie d’une meilleure couverture sociale qu’un micro-entrepreneur, car ce dernier n’est pas couvert en cas d’accident du travail.
Ouvrir son capital à d’autres associés dans le futur
✓ créer une société commerciale, comme une SARL ou une SAS ;
✓ céder votre fonds de commerce à la société nouvellement constituée ;
✓ liquider votre auto-entreprise.
Notez que si vous franchissez les seuils du statut du micro-entrepreneur, vous devrez accomplir les mêmes démarches. Dans ce cas, vous opterez pour la création d’une SASU ou d’une EURL si d’autres entrepreneurs ne vous rejoignent pas dans votre aventure.
SASU ou auto-entrepreneur : 3 raisons d’opter pour la micro-entreprise
Depuis sa création le 1er janvier 2009, le régime de l’auto-entrepreneur connaît un franc succès auprès des indépendants. Il faut dire que ce statut possède de nombreux atouts pour une personne physique qui souhaite concrétiser son projet entrepreneurial.
Accomplir des formalités de création simplifiées
Cette démarche gratuite joue en faveur de ce régime lorsque vous hésitez entre SASU ou auto-entrepreneur, car la constitution d’une SASU est beaucoup plus complexe et coûte au moins 400 euros rien que pour réaliser les formalités administratives.
Pour cause, le président de la SASU doit :
✓ rédiger les statuts qui régissent le fonctionnement de la société ;
✓ procéder au dépôt du capital social ;
✓ publier un avis de constitution dans un journal d’annonces légales ;
✓ transmettre le dossier d’immatriculation au greffe du tribunal de commerce ou au CFE compétent.
Profiter d’obligations comptables allégées
Si la comptabilité vous effraie, sachez que le statut de l’auto-entrepreneur facilite la gestion quotidienne de votre activité sur le plan comptable. En effet, une micro-entreprise est soumise aux seules obligations suivantes :
✓ ouvrir un compte bancaire dédié lorsque le chiffre d’affaires annuel excède 10 000 euros pendant deux exercices consécutifs ;
✓ enregistrer les revenus dans un journal comptable : le livre des recettes ;
✓ émettre des factures qui comportent les mentions requises par la loi ;
✓ conserver ses documents comptables pendant 10 ans.
Quant à la création d’une SASU pour concrétiser votre projet entrepreneurial, elle s’accompagne d’impératifs plus importants pour vous conformer à la réglementation en vigueur.
Tout d’abord, l’enregistrement des écritures comptables s’effectue dans deux livres distincts : le livre-journal et le grand livre.
De plus, le président de la SASU doit impérativement procéder au dépôt des comptes annuels auprès du greffe du tribunal de commerce chaque année.
Par conséquent, il est plus aisé de se passer d’un expert-comptable et de tenir soi-même sa comptabilité avec le statut de l’auto-entrepreneur qu’avec une société par actions simplifiée unipersonnelle.
Bénéficier d’un régime fiscal avantageux
✓ 34 % pour les activités libérales ;
✓ 50 % pour les activités de prestations de services qui relèvent des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ;
✓ 71 % pour les activités de ventes de marchandises.
Par conséquent, le statut de l’auto-entrepreneur est plus intéressant sur le plan fiscal pour les sociétés qui ont peu de dépenses.
De plus, sous réserve de respecter les conditions d’éligibilité, un auto-entrepreneur peut opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu. Ce qui signifie que le dirigeant s’acquitte de son impôt sur le revenu, en même temps que ses cotisations sociales, à un taux très avantageux :
✓ 1 % pour les activités de ventes de marchandises ;
✓ 1,7 % pour les prestations de services qui relèvent des BIC ;
✓ 2,2 % pour les prestations de services qui entrent dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC).
À l’instar des autres sociétés commerciales (EURL, SARL ou SAS), les bénéfices réalisés par une SASU relèvent obligatoirement de l’impôt sur les sociétés (IS). Par conséquent, les entrepreneurs subissent une double imposition :
✓ la société s’acquitte de l’IS sur ses profits ;
✓ l’associé unique personne physique paie l’impôt sur le revenu sur sa rémunération.
En revanche, une SASU peut déduire ses charges sur une base réelle. C’est pourquoi choisir cette forme juridique s’avère judicieux si vous anticipez des montants de dépenses élevés pour mener à bien votre projet.
🔎 Rappel : si la SASU réalise un chiffre d’affaires inférieur à 10 millions d’euros, elle profite du taux réduit d’impôt sur les sociétés à 15 % sur ses premiers 38 120 euros de profits. Au-delà de ce montant, ses bénéfices sont imposés au taux de 25 %.
Concernant la TVA et sa déclaration, ce critère n’entre pas en compte pour savoir si vous devez opter pour une SASU ou l’auto-entrepreneur. En effet, ces deux statuts peuvent bénéficier du régime de franchise en base de TVA sous réserve que son chiffre d’affaires annuel n’excède pas :
✓ 94 300 euros pour les activités de ventes de marchandises ;
✓ 36 500 euros pour les prestations de services.
SASU ou auto-entreprise : comment choisir ?
Entre SASU ou auto-entrepreneur, il n’existe pas une réponse unique. Pour cause, le statut idéal pour créer son entreprise diffère pour chaque dirigeant en fonction de multiples critères comme :
✓ le mode de fonctionnement pour la gestion quotidienne ;
✓ la protection sociale ;
✓ le régime fiscal ;
✓ les objectifs à court, moyen et long terme.
De plus, notez que la SASU ou l’auto-entreprise ne sont pas les seules options qui s’offrent à vous pour le statut juridique de votre activité de freelance. Ainsi, l’EURL ou le portage salarial pourraient parfaitement convenir à votre projet.
Compte tenu de l’importance de cette décision pour le succès de votre entreprise, nous vous recommandons de solliciter l’aide de professionnels si vous avez le moindre doute. De cette manière, vous réduisez le stress inhérent au démarrage de votre activité.
Vous avez réussi à départager les atouts de la SASU et les avantages de la micro-entreprise ? Faites-vous accompagner par des experts pour la création de votre entreprise et lancez-vous dans l’aventure entrepreneuriale sans attendre.