Très apprécié, tant des étudiants que des jeunes actifs, la micro-entreprise présente néanmoins certaines contraintes. Qonto vous propose un tour d’horizon des principaux avantages de l’auto-entrepreneur(e) et des inconvénients auxquels vous serez confronté(e).
Les 7 avantages de la micro-entreprise
Une création simplifiée
- un justificatif de domicile de moins de 3 mois, un contrat de domiciliation ou la preuve de domiciliation à un local commercial acheté ou loué ;
- la photocopie d’une pièce d’identité ;
- une attestation sur l’honneur de non-condamnation ;
- un justificatif de qualification professionnelle pour certaines activités.
- l’Aide à la création ou à la reprise d’une entreprise (ACRE) ;
- le maintien de l’Aide au retour à l’emploi (ARE) ;
- l’Aide à la reprise ou à la création d’une entreprise (ARCE).
La possibilité de cumuler les statuts : un droit pour l'auto-entrepreneur(e)
Une comptabilité simplifiée
La franchise en base de TVA : un avantage en micro-entreprise
L’auto-entrepreneur(e) qui s’adresse à une clientèle de particuliers a un avantage sur les autres entreprises : il bénéficie de plein droit d’une exonération de TVA. En effet, il ne la facture pas à ses clients et peut donc leur proposer des prix compétitifs, 20 % moins élevés que la concurrence assujettie à la TVA. L’auto-entrepreneur(e) peut aussi gérer sa trésorerie plus facilement puisqu’il n’a pas à collecter la TVA et à la reverser à l’État.
Pour profiter de ces avantages, l’auto-entrepreneur(e) doit respecter un seuil de chiffre d’affaires annuel de :
- 36 800 € pour les activités de prestation de services ;
- 91 900 € pour les activités de vente de marchandises.
Ce n’est toutefois que s’il dépasse les seuils de 39 100 € dans le 1er cas ou 101 000 € dans le second cas que l’auto-entrepreneur(e) est directement assujetti(e) à la TVA, sauf si les seuils de tolérance de 36 800 € et 91 900 € avaient déjà été franchis en année N-1.
En revanche, l’entreprise peut demeurer au régime de la micro-entreprise tant qu’elle ne franchit pas les plafonds de CA, même si elle est soumise à la TVA. Si elle approche des seuils et qu'elle propose ses services ou ses produits à des particuliers, elle doit anticiper l’augmentation de ses prix.
Mieux vaut accroître vos tarifs par paliers quelques mois avant le dépassement du seuil de TVA pour tester la réaction de vos clients face à ces changements.
Une exonération possible de CFE
Le montant de la CFE est fixé par la commune où est situé le bien immobilier utilisé par l’auto-entrepreneur(e) dans le cadre de son activité professionnelle. Il varie en fonction du lieu de situation du bien, mais aussi de sa valeur locative.
Des cotisations sociales allégées
- 12,8 % pour les activités de vente de marchandises et la fourniture d’hébergement ;
- 22 % pour les prestations de services artisanales et commerciales, les activités libérales et la location meublée.
Lors de la création de son activité, l’auto-entrepreneur(e) doit indiquer s’il souhaite payer ses charges de manière mensuelle ou trimestrielle. Cette décision n’est pas définitive et peut être modifiée plus tard auprès de l’Urssaf.
L’option pour le versement libératoire : un avantage fiscal pour l'auto-entrepreneur(e)
- 34 % pour les activités qui relèvent des BNC ;
- 50 % pour les activités qui relèvent des BIC ;
- 70 % pour les activités d’achat-revente et la fourniture de logement.
- 2,2 % pour les activités libérales ;
- 1,7 % pour les prestations de service artisanales et commerciales ;
- 1 % pour l’achat/revente de marchandises.
Intéressante pour l’auto-entrepreneur(e) qui est fortement imposé(e), cette option n’est en revanche pas avantageuse pour celui qui ne paye pas d’impôt. De même, tous les micro-entrepreneurs n’ont pas la possibilité d’en bénéficier puisque le revenu fiscal de référence de l’année N-2 doit être inférieur à un certain seuil.
Être auto-entrepreneur(e) : les risques et inconvénients du régime
Un chiffre d’affaires limité
- 77 700 € pour les activités de prestation de service et les professions libérales ;
- 188 700 € pour les activités de vente de marchandises et les prestations d’hébergement.
Si les plafonds de la micro-entreprise sont dépassés une année, l’auto-entrepreneur(e) peut conserver ce régime. Si les seuils de chiffre d’affaires sont dépassés deux ans de suite, l’auto-entrepreneur(e) doit basculer vers le statut d'entreprise individuelle ou choisir un autre statut pour poursuivre son aventure entrepreneuriale.
L'impossibilité de déduire ses charges : un désavantage pour l'auto-entrepreneur(e)
La TVA non récupérable
- renoncer à la franchise de TVA ;
- s’orienter vers un autre statut, comme l’EURL (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) ou la SASU (Société par actions simplifiée unipersonnelle).
Une couverture sociale limitée
- des indemnités de congé maladie et maternité ;
- une participation à des formations professionnelles ;
- des droits à la retraite.
L’auto-entrepreneur(e) et sa responsabilité personnelle
Pour protéger ses actifs immobiliers, l’auto-entrepreneur(e) peut effectuer une déclaration d’insaisissabilité.
Des difficultés pour accéder à l’emprunt bancaire
Avantages et inconvénients : faut-il créer une auto-entreprise ?
- la simplicité des formalités, tant pour la création que la gestion de l’entreprise : les démarches sont gratuites et les obligations comptables sont peu nombreuses ;
- l’existence d’un régime social intéressant, notamment concernant le mode de calcul et le paiement des cotisations sociales ;
- une fiscalité allégée, avec exonération de TVA et de CFE dans certains cas, et la possibilité d’opter pour le versement forfaitaire libératoire.
- l’impossibilité de récupérer la TVA et de déclarer ses charges professionnelles ;
- le respect des plafonds de chiffre d’affaires et l’impossibilité de s’associer.