Tout savoir sur la comptabilité de trésorerie

La comptabilité de trésorerie enregistre les encaissements et les décaissements d’une entreprise. Elle propose une saisie comptable allégée par rapport à la comptabilité d’engagement. Découvrez les modalités de la comptabilité de trésorerie et ses conditions d’éligibilité.

Chaque société a des obligations comptables à remplir selon deux méthodes de comptabilité d’entreprise différentes. À savoir :

• la comptabilité d’engagement ;
• la comptabilité de trésorerie.

La comptabilité de trésorerie consiste à enregistrer les encaissements (les recettes perçues) et les décaissements (les dépenses payées) dans les livres comptables de l’entreprise. Elle ne tient pas compte des créances et des dettes en cours.

Cette méthode d'enregistrement comptable s’appuie donc sur les flux de trésorerie de votre entreprise.

Certaines personnes morales relèvent automatiquement de la comptabilité de trésorerie. C’est le cas des entreprises imposées dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC) et des associations.

En revanche, les entreprises imposées dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou à l'impôt sur les sociétés (IS) doivent tenir une comptabilité d’engagement. Néanmoins, certaines peuvent opter pour la comptabilité de trésorerie sous conditions.

Les entreprises relevant des BNC, c’est-à-dire qui exercent une activité libérale, appliquent de plein droit la comptabilité de trésorerie.

Il s’agit des entrepreneurs individuels et des sociétés soumises à l’impôt sur le revenu (IR) sous le régime de la déclaration contrôlée. En effet, le régime micro-BNC ne relève pas de la comptabilité de trésorerie puisqu’il bénéficie d’une comptabilité encore plus allégée.

La plupart des associations peuvent se contenter d’avoir une comptabilité de trésorerie.

Toutefois, certaines associations ont l’obligation de tenir des comptes annuels et d’avoir une comptabilité d’engagement respectant le plan comptable des associations et fédérations. À savoir :

• les associations recevant des subventions publiques annuelles d’un montant supérieur à 153 000 euros ;
• les associations percevant des donations d’un montant supérieur à 153 000 euros ;
• les associations ayant une aide publique supérieure à 23 000 euros et soumises à la fourniture d’un compte rendu financier selon l’arrêté du 11 octobre 2006 ;
• les associations exerçant une activité économique et qui franchissent deux des trois seuils suivants : un chiffre d’affaires annuel hors taxes (HT) de 3 100 000 euros, un total de bilan de 1 550 000 euros et 50 salariés ;
• les associations avec une activité commerciale et imposée ;
• les associations financées pour plus de 50 % de leur budget ou pour une somme supérieure à 75 000 euros par des collectivités territoriales ;
• les associations reconnues d’utilité publique ;
• les organismes paritaires collecteurs agréés réunissant des fonds destinés à la formation professionnelle ;
• les associations qui veulent obtenir un agrément ;
• les associations qui ont pour objet exclusif l’assistance, la bienfaisance, la recherche scientifique ou médicale et qui sont reconnues comme telle par arrêté ;
• les associations assumant la gestion d’établissements du secteur sanitaire et social ;
• les associations d’intérêt général recevant des règlements par l’intermédiaire d’associations relais ;
• les groupements associatifs faisant appel à la générosité publique ;
• les associations politiques et de financement électoral ;
• les associations émettant des valeurs mobilières ;
• les associations et fédérations sportives.

La forme de la comptabilité des associations dépend donc de leur activité et de leur financement.

Les entreprises relevant des BIC ou de l’IS appliquent en principe la comptabilité d’engagement.

Toutefois, elles peuvent opter pour la comptabilité de trésorerie dès lors qu’elles sont sous le régime réel simplifié d’imposition.

Pour rappel, le régime réel simplifié d’imposition s’adresse aux entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires annuel HT inférieur à :

• 840 000 euros pour les activités commerciales et de fourniture de logement ;
• 254 000 euros pour les prestations de services.

Et si Qonto facilitait la préparation de votre comptabilité ?

Le compte pro de Qonto se connecte à plus de 50 outils comptables grâce à EBICS et vous permet de centraliser vos factures (clients ou fournisseurs) et vos justificatifs papiers et numériques dans un seul endroit.

La tenue de la comptabilité d’une entreprise individuelle, d’une association ou d’une société relevant de la comptabilité de trésorerie diffère selon si elle est aux BNC, aux BIC ou à l’IS.

Dans tous les cas, elle consiste à enregistrer les entrées et les sorties d’argent de votre entreprise dans ses journaux comptables, c’est-à-dire les sommes créditées sur son compte bancaire et celles débitées. C'est la date de l'encaissement ou du décaissement qui compte.

Chaque enregistrement doit indiquer le type d’opération (achats, ventes, etc.), le mode de règlement (paiement en espèces, virement, chèque, etc.) et le numéro du justificatif.

En revanche, les entreprises aux BIC ou à l’IS doivent constater leurs créances et leurs dettes à la clôture de leur exercice comptable chaque année. Il s’agit des factures non payées.

Par ailleurs, tous les documents comptables (factures et justificatifs) de votre entreprise doivent être conservés pendant dix ans.

La comptabilité de trésorerie offre une saisie comptable simplifiée et un gain de temps non négligeable.

Le travail de saisie comptable est plus simple qu’avec la comptabilité d’engagement. Seules les opérations indiquées sur les relevés bancaires de votre entreprise sont à prendre en considération.

L’enregistrement se fait par ordre chronologique. Il suffit de suivre les mouvements bancaires et de les inscrire dans le journal comptable de votre entreprise.

La comptabilité de trésorerie offre un réel gain de temps puisqu’elle requiert moins de saisies comptables. Un seul enregistrement par opération à la place de deux pour la comptabilité d’engagement.

De ce fait, les frais de comptabilité à régler sont également moindres.

Lorsque votre entreprise a le choix entre la comptabilité d’engagement et la comptabilité de trésorerie, vous ne devez pas seulement vous renseigner sur leurs avantages. En effet, il vous faut également prendre en compte leurs inconvénients. Ils sont au nombre de deux pour la comptabilité de trésorerie. À savoir :

• un suivi difficile des opérations relevant de la TVA ;
• une visibilité restreinte de la réelle situation financière de l’entreprise.

La gestion fiscale de la TVA peut être compliquée avec la comptabilité de trésorerie si votre société déclare sa TVA selon les débits, c’est-à-dire selon les dates de facturation. Le régime de la TVA sur les débits concerne les opérations de vente.

Dans ce cas, vous devez reprendre toutes les factures (même non encaissées) pour établir vos déclarations de TVA.

Un des problèmes avec la comptabilité de trésorerie est que vous obtenez une mauvaise visibilité de vos créances, de vos dettes et donc de votre besoin en fonds de roulement.

Pour rappel, le besoin en fonds de roulement fait référence à la somme dont votre entreprise a besoin pour le bon fonctionnement de son activité pour notamment faire face au décalage entre les encaissements et les décaissements.

Le bilan et le compte de résultat de votre entreprise ne vont pas refléter l’exacte situation financière de celle-ci puisqu’ils ne prennent pas en compte les créances et les dettes de l’entreprise.

De plus, le suivi de vos factures non payées est plus compliqué. Leur recouvrement amiable, voire judiciaire, peut prendre plus de temps et amenuiser vos chances de récupérer le montant dû.

Simplifiez la tenue de votre comptabilité avec le compte pro de Qonto. Profitez de la saisie automatique de la TVA et des données fournisseurs, du transfert de vos justificatifs (par e-mail, photo ou grâce à l’intégration) et de la connexion du compte à votre outil de comptabilité. Vous bénéficierez ainsi d’un suivi en temps réel de vos mouvements bancaires.