Pour qu’une facture soit considérée comme dématérialisée d’un point de vue fiscal (autrement dit, pour que l’État la considère comme telle), elle doit pouvoir remplir trois conditions que nous allons détailler.
Première condition : l’authenticité de l’origine
L’émetteur de la facture doit être identifiable et reconnaissable, facilement et rapidement. Autrement dit, la facture doit garantir l’identité de son émetteur.
Deuxième condition : l’intégrité du contenu
Les informations figurant sur la facture émise ne doivent pas être modifiables.
Troisième condition : la lisibilité de la facture
L’administration fiscale et l’utilisateur final doivent pouvoir prendre connaissance de la facture (lecture et compréhension) sans difficulté majeure. Elle doit être facilement compréhensible.
Trois moyens différents existent pour garantir à la fois l’authenticité, l’intégrité et la lisibilité d’une facture. Chaque société peut choisir entre la signature électronique, l’EDI ou la piste d’audit fiable.
La signature électronique
La signature électronique est à différencier de la signature numérisée, c’est un procédé qui permet de garantir l’identité du signataire, l’intégrité du document et également sa provenance.
La signature électronique représente aujourd’hui un parfait équilibre entre l’aspect juridique et l’aspect technique des normes imposées à la facturation actuelle.
Idéale pour les entreprises de taille moyenne, c’est un système qui repose sur l’utilisation d’un certificat numérique composé d’une suite de nombres présents sur le document de façon non cryptée.
Son utilisation est conditionnée au recours à un prestataire de services de certification électronique qualifié, ces derniers autorisent deux types de formations pour les documents : le format PDF et le format JPEG.
L'EDI
L’EDI (ou Échange de Données Informatisé) est un processus plus global de structuration des factures.
C’est un système d’exploitation des données qui permet à deux entreprises distinctes de pouvoir échanger des informations, de manière totalement sécurisée grâce à un accès à une plateforme partagée.
À ce jour, il n’existe pas de technique plus aboutie pour certifier les factures dématérialisées.
On recense plusieurs types d’EDI, les formats les plus connus sont les formats : EDIFACT, VDA et ANSI ASC X12.
C’est une solution idéale pour les entreprises qui génèrent un gros volume de factures, l’édition est plus rapide et plus simple et la recherche d’informations est optimisée.
La piste d'audit fiable
La Piste d’Audit Fiable (PAF) est généralement privilégiée par les petites structures. Elle permet à l’entreprise d’apporter la preuve de la validité des factures grâce à la mise en place d’une chaîne de contrôle interne.
Son but est de permettre de faire le lien entre les factures émises et les livraisons de biens et/ou les prestations de services facturées.
En cas de contrôle, il est du ressort de l’entreprise de pouvoir reconstituer l’ensemble du processus de facturation : de son origine jusqu’à la constatation du règlement sur le relevé bancaire.
C’est la solution la moins coûteuse en termes d’investissement informatique, mais elle nécessite d’être extrêmement rigoureux à chaque étape du processus et de mettre en place un contrôle vigilant.