Légalement, l’employeur doit verser des indemnités de déplacement pour couvrir les frais de voyage engagés par le salarié dans le cadre de son travail. Il doit notamment lui verser des indemnités kilométriques s’il utilise son véhicule personnel pour réaliser un trajet professionnel.
À ne pas confondre avec l’indemnité de grand déplacement qui dédommage la location d’un hébergement, la prise de repas ou les frais de transport, la prime de déplacement est accordée de manière facultative par l’entreprise.
Venant compenser l’éloignement du domicile du salarié lorsqu’un déplacement professionnel est organisé, elle ne dépend pas du contrat de travail. Elle n’est donc pas obligatoire.
La prime de déplacement résulte d’une convention collective ou d’une politique de voyage. Par exemple, la convention collective du BTP prévoit une prime de déplacement lorsque les ouvriers doivent se rendre sur un chantier situé à plus de 50 km de leur lieu de résidence.
Cette prime n’est accordée qu’aux salariés qui effectuent de grands déplacements. Pour être qualifié comme tel, il faut que le lieu où se rend le salarié soit situé à :
- une distance d’au moins 50 km de son lieu de résidence ;
- 1h30 de trajet en transports en commun.
Ces deux conditions sont cumulatives. Le salarié ne doit pas pouvoir rentrer chez lui à la fin de sa journée. Ainsi, les déplacements réalisés entre son domicile et son lieu de travail ne sont pas éligibles à cette prime.
La prime de déplacement est exonérée de cotisations sociales dans la limite des seuils fixés par les barèmes de l’URSSAF. Si les plafonds sont dépassés, la prime est considérée comme un complément de revenu et est réintégrée dans l’assiette de cotisations.