Le régime de la déclaration contrôlée concerne tous les freelances qui ne sont pas sous la micro-entreprise. Ici, les obligations comptables sont un peu plus complexes. Mais ce n’est rien d’insurmontable, rassurez-vous. Nous allons tout vous expliquer.
1. La tenue d’un livre des recettes et d’un registre des achats
À l’instar du régime de la micro-entreprise, la déclaration contrôlée impose de tenir un livre des recettes et un registre des achats (cette fois, ce n’est plus seulement conseillé, mais obligatoire) au sein de la comptabilité.
Les exigences en termes de mentions légales sont identiques à celles que nous avons mentionnées dans le paragraphe dédié à la micro-entreprise.
2. La tenue du registre des immobilisations et des amortissements
Ce qui change, avec la déclaration contrôlée, c’est que vous devez aussi tenir un autre document comptable : le registre des immobilisations et des amortissements. Immobilisation, amortissement… Le jargon de la comptabilité peut sembler complexe, au premier abord. Mais en réalité, leur définition est plutôt simple.
Une immobilisation désigne un bien utilisé durablement par l’entreprise. Cela peut être une voiture, un local… ou dans le cas du freelance, un ordinateur.
Un amortissement, c’est tout simplement la perte de la valeur d’un bien en raison de son usage ou du temps.
Prenons un exemple pour bien comprendre.
Imaginons que vous êtes photographe en freelance, et que vous venez d’acheter un tout nouvel appareil photo pour votre activité. Dans le langage de la comptabilité, ceci est une immobilisation. Vous allez l’utiliser durablement. Vous avez payé cet appareil photo 1000 €. C’est le prix qu’il coûte le jour de son achat. Deux ans plus tard, vous êtes toujours satisfait de votre appareil. Mais forcément, même si vous en avez pris soin, celui-ci n’est plus dans un état neuf. Vous l’avez beaucoup utilisé, et il a perdu de la valeur. On parle d’amortissement.
Toutes vos immobilisations et les amortissements doivent apparaître dans votre comptabilité, au sein d’un registre spécifique. Ce registre n’est soumis à aucun formalisme, mais il faudra au minimum indiquer :
- la date d’acquisition et la nature de chaque immobilisation ;
- le montant des amortissements.