Être salarié et auto-entrepreneur : quelles sont les règles ?
Peut-on être salarié(e) et auto-entrepreneur(e) en même temps ?
- les professionnels de santé (médecins, infirmiers, sage-femmes…) ;
- les professions juridiques et judiciaires (notaires, avocats…) ;
- les experts-comptables ;
- les commissaires aux comptes ;
- les agriculteurs ;
- les assureurs.
- obtenir l'accord de leur hiérarchie ;
- cumuler leurs activités pour une période de 2 ans, renouvelable une année. Au-delà, un choix doit être fait entre les deux statuts ;
- exercer une activité autorisée à titre accessoire.
Un(e) fonctionnaire qui bénéficie d'un contrat de travail à temps partiel doit simplement informer sa hiérarchie de l'ouverture de sa micro-entreprise.
Comment devenir auto-entrepreneur(e) en ayant une activité salariée ?
Créer une micro-entreprise
- 77 700 € s’il exerce une profession libérale ou s’il offre des services ;
- 188 700 € s'il exerce une activité commerciale, artisanale ou qu’il offre des prestations d’hébergement.
Prendre un congé pour création d’entreprise
- être dans l’entreprise depuis au moins 24 mois ;
- en faire la demande au moins 2 mois avant son départ en congé.
- un congé sabbatique pour une durée de 6 à 11 mois, non renouvelable ;
- un congé sans solde pour une période définie dans un contrat, indiquant les conditions, la date de départ et la date de retour.
Respecter l'interdiction de salariat déguisé
- rédiger un contrat adapté ;
- ne pas effectuer de prestations non salariées pour son employeur ;
- rester indépendant vis-à-vis de ses clients ;
- être autonome et exécuter ses missions comme il le souhaite ;
- ne pas avoir de lien de subordination avec ses clients.
Cela implique que l'auto-entrepreneur soit son propre patron, qu'il travaille dans des locaux différents de son employeur, qu'il utilise son matériel et qu'il choisisse seul ses dates de congés.
Cumul auto-entrepreneur(e) et statut salarié : sous quelles conditions ?
La clause de non concurrence
- être limitée dans le temps et l’espace ;
- être spécifique à un domaine d’activité ;
- protéger les intérêts légitimes de l’entreprise gérée par l'employeur ;
- offrir une rémunération au salarié en compensation.
La clause d’exclusivité
Selon l’article L. 1222-5 du Code du travail, le salarié peut suspendre la clause d’exclusivité pendant 1 an à partir de son inscription au Registre du commerce et des sociétés (RCS) ou de sa déclaration d’activité s’il veut créer ou reprendre une entreprise.
Le devoir de loyauté
- les heures légales de travail salarié ne doivent pas servir à l'activité indépendante ;
- le matériel fourni par l’employeur ne doit pas être utilisé par l'auto-entrepreneur(e) ;
- l’indépendant(e) doit toujours parler positivement de son entreprise ;
- les clients de l'employeur ne doivent pas être démarchés et les salariés ne doivent pas être débauchés par le micro-entrepreneur.
Être salarié(e) et auto-entrepreneur(e) : comment payer l’impôt sur le revenu ?
- dans la catégorie des Bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ;
- ou dans la catégorie des Bénéfices non commerciaux (BNC).
Le paiement des cotisations sociales
- le régime général de la Sécurité sociale ;
- la Sécurité sociale des indépendants (SSI), auparavant appelé Régime social des indépendants (RSI).
- sa rémunération est au moins égale au chiffre d'affaires généré par la micro-entreprise ;
- le salarié a travaillé 1 200 heures dans l’année.
La prise en charge des frais de santé
- la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) si l’activité de l'auto-entrepreneur(e) est exercée de manière complémentaire ;
- la SSI si elle est exercée à titre principal.