La réussite d'une entreprise repose en grande partie sur sa capacité à financer son activité quotidienne, son développement et sa croissance. Entre financement interne et externe, les options sont variées et répondent à des besoins différents. Qonto vous explique quels sont leurs mécanismes, leurs avantages et leurs inconvénients pour vous aider à faire le meilleur choix.
Sources internes et externes de financement : définition
Qu’est-ce qu’un mode de financement interne ?
Le financement interne désigne l'utilisation des ressources financières que l'entreprise génère elle-même, sans faire appel à des fonds extérieurs.
Le financement interne peut provenir :
- des fonds apportés par les fondateurs de la société ;
- des bénéfices accumulés et non distribués aux actionnaires sous forme de dividendes.
Le financement interne peut prendre la forme :
- d’un apport au capital social ;
- d’un apport en compte courant d’associé ;
- d’un autofinancement.
Par exemple, si une entreprise réalise un bénéfice de 100 000 euros et qu’elle décide de réinvestir 60 000 euros dans son développement, cet investissement est considéré comme un autofinancement.
Ce mode de financement est apprécié, car il évite l'introduction de capitaux externes susceptibles de diluer les actionnaires existants. Il préserve donc l'indépendance de l'entreprise.
De même, le financement interne repose sur la capacité de l'entreprise à générer suffisamment de liquidités pour financer son expansion ou ses investissements sans recourir à des fonds externes. Il est donc perçu comme un signe de bonne santé financière et d'autonomie de l’entreprise.
Qu’est-ce qu’un moyen de financement externe en entreprise ?
Le financement externe désigne le recours à des fonds provenant de sources extérieures à l'entreprise. Il peut s’agir de financements externes directs ou indirects.
Ce type de financement provient généralement :
- des banques ;
- des investisseurs ;
- des marchés financiers.
Le financement externe peut prendre la forme de :
- dettes, comme les emprunts bancaires ou les obligations ;
- capitaux propres, à travers l'émission de nouvelles actions ;
- subventions ou d’aides publiques ;
- investissements provenant de business angels ou de fonds de capital-risque.
Ce mode de financement est idéal pour les entreprises qui ont besoin de sommes conséquentes pour financer une croissance rapide. Il permet aussi aux sociétés de diversifier leurs sources de financement pour réduire le risque financier.
Le financement externe implique certaines contraintes, comme le remboursement d’intérêts ou la dilution du capital.
Financement hybride : en quoi ça consiste ?
Certains types de financement sont appelés hybrides : ils peuvent être considérés comme des financements internes ou externes. C’est le cas du crédit-bail par exemple.
Le crédit-bail combine des éléments de dette et de propriété. Il permet à une société d'utiliser un bien (véhicule, équipement, immobilier) sans avoir à l'acheter immédiatement.
L’entreprise verse des loyers périodiques pendant une durée déterminée et peut acheter le bien à un prix avantageux à la fin du contrat.
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Quels sont les choix de financements internes de l’entreprise ?
Le financement interne peut prendre les formes suivantes :
L'autofinancement
L'autofinancement est la forme la plus directe du financement interne. Il repose sur le réinvestissement des bénéfices réalisés par l'entreprise pour financer son développement, sa modernisation ou le remboursement de ses dettes.
C'est une marque de solidité financière. En effet, il indique que l'entreprise est capable de générer suffisamment de liquidités pour soutenir sa croissance sans dépendre de capitaux externes.
L'autofinancement favorise l'indépendance financière de l’entreprise vis-à-vis des créanciers et des investisseurs. La totalité du capital reste donc entre les mains des actionnaires actuels.
Cependant, l’autofinancement limite les investissements de l’entreprise à sa capacité à générer des bénéfices. Son expansion peut donc être ralentie dans les phases de croissance rapide ou lors de besoins importants en capitaux.
L’apport personnel
Les apports personnels désignent les fonds injectés dans l'entreprise par l'entrepreneur ou les associés.
Ils peuvent prendre la forme :
- d'apports en numéraire (sommes d’argent) ;
- d’apports en nature (biens matériels ou immatériels).
Ces apports permettent de financer les premières étapes de développement d'une entreprise ou de soutenir sa croissance.
Ils renforcent les fonds propres de l'entreprise, améliorant ainsi sa crédibilité auprès des partenaires financiers. En effet, ils constituent une preuve de l'engagement du dirigeant envers son entreprise. Un atout lors d’une recherche de financement externe.
Le compte courant d’associé
Les comptes courants d'associés sont des prêts temporaires effectués par les actionnaires ou les associés à l'entreprise. Ils représentent une source de financement interne flexible, souvent utilisée pour répondre à des besoins de trésorerie à court terme.
Le compte courant d’associé permet à l'entreprise d'accéder rapidement à des liquidités, sans les contraintes ou les dépenses qu’implique un emprunt bancaire.
Contrairement aux apports en capital, ces sommes doivent être remboursées et sont parfois assorties d’intérêts.
La love money
La love money représente les fonds prêtés ou donnés à l'entrepreneur par son entourage. Ce type de financement est souvent utilisé au démarrage de l'entreprise, lorsque l'accès au prêt bancaire est limité en raison du risque élevé qu’elle représente.
La love money peut mettre à mal la relation qu’entretient l’entrepreneur avec son entourage si son entreprise rencontre des difficultés financières. Il est donc crucial d'établir des accords clairs pour préserver ces relations en cas de problème.
Quelle forme peut prendre un financement externe ?
Un financement externe peut prendre la forme de :
Le prêt bancaire professionnel
Le prêt bancaire professionnel est une source courante de financement externe pour les sociétés. Il s’agit d’un contrat par lequel une banque prête une somme d’argent à une entreprise sur une période définie contre un remboursement avec intérêts.
Le prêt bancaire est souvent utilisé pour financer :
- des investissements matériels ou immatériels ;
- l'expansion des activités ;
- des besoins de trésorerie.
Accessible aux entreprises de toutes tailles, l’obtention d’un prêt nécessite la présentation d'un dossier solide et d'un plan de financement crédible.
Les conditions de prêt (taux d'intérêt, durée, etc.) varient selon le profil de l'entreprise et la nature du projet financé. De même, les banques peuvent exiger des garanties ou des cautions personnelles, ce qui implique un risque pour l'entrepreneur.
Un entrepreneur peut aussi obtenir un financement en dehors du circuit bancaire classique grâce à l’emprunt obligataire.
Le prêt d’honneur
Le prêt d'honneur est un crédit accordé à l'entrepreneur lui-même, sans garanties réelles ou personnelles. Il est souvent utilisé comme levier pour obtenir des financements complémentaires.
Le prêt d’honneur est généralement octroyé par des réseaux d'accompagnement à la création d'entreprise pour renforcer les fonds propres de l'entrepreneur.
Le prêt d'honneur est accordé sans intérêt ou à un taux très faible, favorisant ainsi le démarrage de nouvelles activités entrepreneuriales.
Le microcrédit
Le microcrédit est destiné aux entrepreneurs qui n'ont pas accès au financement bancaire traditionnel, souvent en raison d'un manque de garanties ou d'un historique de crédit insuffisant.
Les montants empruntés sont généralement faibles. Ils sont néanmoins adaptés aux micro-entreprises et aux petites entreprises qui souhaitent financer le lancement ou le développement initial de leur activité.
Les organismes de microcrédit offrent également un accompagnement et des conseils aux sociétés qu’ils financent.
Les taux d'intérêt du microcrédit sont plus élevés que ceux des prêts bancaires classiques.
Les aides d’État
Les aides d'État sont des sources de financement externe non remboursables. Elles peuvent prendre différentes formes, comme :
- les subventions ;
- les exonérations fiscales ;
- les garanties de prêt.
Le soutien financier proposé par les pouvoirs publics vise à encourager l'innovation et le développement économique.
Ces aides peuvent être attribuées pour :
- des secteurs d'activité spécifiques ;
- des zones géographiques ;
- des types d'entreprises (start-ups, PME).
L'accès aux aides d'État est souvent conditionné au respect de critères et à la réalisation d'objectifs précis.
Les business angels
Les business angels sont des investisseurs privés qui apportent des capitaux à des entreprises en phase de démarrage. Ils s’intéressent principalement aux entreprises innovantes avec un fort potentiel de croissance.
En échange de leur investissement, les business angels prennent généralement une part du capital de l'entreprise, avec l'espoir de réaliser une plus-value à la revente. Le soutien d’un business angel implique donc une dilution pour les fondateurs.
Au-delà de leur apport financier, les business angels offrent leur expertise, leur réseau et un accompagnement stratégique aux entreprises financées.
Les fonds d’investissement
Incluant les fonds de capital-risque, les fonds d'investissement apportent des ressources financières conséquentes aux entreprises qu’ils financent. En contrepartie, ils prennent une participation au capital de la société.
Ces investisseurs sont à la recherche de rendements élevés et financent des entreprises qui présentent un potentiel de croissance important ou qui ont prouvé leur viabilité.
Les fonds d'investissement apportent des capitaux, mais aussi leur expertise et un réseau qui peuvent accélérer le développement de l'entreprise.
Comme les business angels, l’implication d’un fonds d’investissement peut induire une perte de contrôle pour les dirigeants de l’entreprise. En effet, ces derniers doivent partager les décisions stratégiques avec leurs nouveaux partenaires.
Les entreprises à fort potentiel de croissance peuvent aussi faire une levée de fonds en BSA-Air.
Financement interne ou financement externe : avantages et inconvénients
Pour faire un choix entre financement interne et financement externe, il faut prendre en compte leurs avantages et leurs inconvénients.
Avantages | Inconvénients | |
---|---|---|
Financement interne |
• Indépendance financière de l'entreprise vis-à-vis des créanciers • Aucune charge de financement liée à un emprunt • Flexibilité dans l'utilisation des fonds • Pas de dilution du capital • Signal positif pour les partenaires de l’entreprise et les financeurs externes |
• Ressources limitées aux capacités de l'entreprise • Potentiel de croissance restreint en l'absence de financement externe |
Financement externe |
• Accès à un réseau d'experts et de partenaires • Effet de levier du crédit bancaire • Accès à des montants de financement plus importants • Possibilité de financer une croissance rapide • Possibilité d’imputer le coût de l’endettement sur le résultat imposable de l'entreprise |
• Risque de dilution du capital pour les actionnaires existants • Remboursement des dettes avec intérêts • Nécessité d’apporter des garanties dans certains cas • Processus d'obtention parfois long et complexe |
Vous l’avez compris, faire un choix entre financement interne et externe pour une entreprise dépend de plusieurs facteurs, comme :
- ses besoins spécifiques ;
- son mode de gestion ;
- son stade de développement ;
- sa stratégie de croissance.
Un équilibre entre ces deux types de financement est souvent la meilleure option pour soutenir la croissance de l’entreprise tout en maintenant une certaine indépendance financière.
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