Vous avez consacré beaucoup d’énergie au développement de votre entreprise et vos efforts portent aujourd’hui leurs fruits. Vous avez fait grandir votre clientèle et votre chiffre d’affaires suit une belle courbe ascendante. C’est une très bonne nouvelle.
Mais si vous souhaitez continuer de bénéficier du régime de la micro-entreprise, vous devez veiller à ne pas dépasser certains plafonds de chiffre d’affaires. Pour l’année 2024, ce seuil s’élève à :
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188 700 € de chiffre d’affaires annuel hors taxe (HT) pour les activités commerciales et artisanales ;
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77 700 € de chiffre d’affaires annuel hors taxe (HT) pour les prestations de services.
En cas de dépassement, vous devez obligatoirement sortir du régime de la micro-entreprise et évoluer vers un autre statut juridique, comme l’EI, la SASU ou l’EURL.
Il existe néanmoins une tolérance. Vous pouvez dépasser les seuils pendant une année civile sans perdre le bénéfice du régime l’année suivante.
Concrètement, ceci implique que le dépassement ne doit pas durer plus de deux années consécutives.
Cette exception reste largement méconnue, et pourtant elle est très utile pour les micro-entrepreneur(e)s qui connaissent des hausses d’activité exceptionnelles, mais temporaires.
Prenons une illustration concrète afin d’y voir plus clair.
Imaginons le cas d’un illustrateur freelance sous le régime de la micro-entreprise. Il exerce une activité de prestation de services : son chiffre d’affaires annuel ne doit donc pas dépasser 77 700 € HT, conformément aux plafonds imposés par la loi.
En 2022, notre illustrateur a connu une année florissante. Il a réalisé 80 000 € de chiffre d’affaires. Grâce à la tolérance de l’administration fiscale, il pourra continuer de bénéficier du régime de la micro-entreprise en 2022.
Envisageons maintenant deux possibilités :
- En 2023, son chiffre d’affaires est de 65 000 €. Il se situe donc sous le plafond légal. Il continue donc de profiter de la micro-entreprise en 2024.
- Supposons désormais qu’en 2023, son chiffre d’affaires continue d’augmenter pour atteindre 90 000 €. Il se situe une nouvelle fois au-dessus des seuils de la micro-entreprise. Il perd donc le bénéfice du régime pour 2024, car l’administration fiscale ne tolère pas de dépassement pendant deux années consécutives.