Vous recherchez une idée de business pour vous lancer et vous songez à ouvrir un hôtel ? Excellente idée ! Le secteur a connu une reprise dynamique post-Covid, Avec une fréquentation de 210 millions de nuitées en 2024, ce secteur d’activité a retrouvé des niveaux proches de ceux avant le Covid. Découvrez notre mode d’emploi pour l’ouverture d’un établissement hôtelier.
Avant de vous lancer dans votre projet d’hôtel, vous devez choisir un modèle économique adapté :
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Se lancer dans l’ouverture d’un hôtel indépendant offre une grande liberté en matière de gestion, de concept et de positionnement.
Cette option permet de créer une expérience unique et de se différencier sur le marché local.
Cependant, elle requiert une solide connaissance du secteur de l’hôtellerie-restauration, une forte capacité d’investissement et un travail important de création de notoriété.
L’exploitant doit assumer seul :
Ce choix de projet d’hôtel s’adresse donc aux entrepreneurs autonomes, désireux de maîtriser l’ensemble des décisions, mais capables d’assumer les risques et les responsabilités liés à l’indépendance.
Au 1er janvier 2023, la France comptait 16 850 hôtels, toutes catégories confondues.
Opter pour une chaîne hôtelière ou une franchise permet de bénéficier de la notoriété, du savoir-faire et du réseau d’une marque déjà établie.
De plus, l’accompagnement du franchiseur facilite l’accès aux outils de gestion, aux campagnes de communication et à une clientèle fidèle.
Environ 85 % des hôtels en France sont indépendants, contre 15 % affiliés à une chaîne ou une franchise.
Toutefois, cette solution implique de respecter un cahier des charges précis, de signer un contrat de gestion et de verser des redevances sur le chiffre d’affaires.
Sans oublier qu’un projet d’hôtel en franchise implique le paiement d’un droit d’entrée plus ou moins conséquent selon la chaîne hôtelière.
Le franchisé conserve une part d’autonomie dans la gestion quotidienne, mais doit s’adapter aux standards de la chaîne.
Ce modèle économique rassure les porteurs de projet cherchant un cadre structurant et des chances de réussite accrues.
Reprendre un hôtel déjà en activité offre l’avantage de s’appuyer sur une clientèle existante, un emplacement validé et une structure opérationnelle.
Ce choix réduit le temps de lancement et permet une meilleure visibilité sur la rentabilité future.
Vous prêterez une attention particulière à l’état de l’établissement, les contrats en cours et la réputation du lieu.
La reprise d’un hôtel nécessite souvent un budget d’investissement pour la modernisation ou la mise aux normes.
Cette option convient à ceux qui souhaitent limiter les risques liés à la création pure, tout en ayant la possibilité d’imprimer leur marque sur l’activité.
Aucun diplôme n’est strictement obligatoire pour ouvrir un hôtel en France.
Toutefois, il est vivement recommandé de disposer de solides compétences en gestion, management hôtelier et réglementation du secteur de l’hôtellerie-restauration.
De nombreux porteurs de projet d’hôtel choisissent ainsi de se former à travers l’un des diplômes suivants :
Des formations plus courtes, comme le Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) Réceptionniste ou Manager d’Hébergement, peuvent également s’avérer utiles.
Maîtriser les bases de la gestion d’entreprise, du marketing et de la relation client est essentiel pour piloter efficacement un établissement.
Se former, même sans y être contraint, reste donc un atout majeur pour réussir dans l’hôtellerie.
La réglementation pour l’ouverture et la gestion d’un hôtel est très stricte. Ainsi, vous devez :
Avant d’ouvrir un hôtel, certaines démarches administratives sont obligatoires.
Si votre projet d’hôtel implique des travaux de construction ou de rénovation, vous devez réaliser une demande de permis de construire ou effectuer une déclaration préalable auprès de la mairie.
De plus, vous devez impérativement informer la préfecture du département d’implantation si vous envisagez la transformation et la distribution de denrées alimentaires conformément à l’article R233-4 du Code rural et de la pêche maritime.
Sachez que certains départements prévoient une obligation de déclaration sanitaire préalable à l’ouverture de tout établissement hôtelier, c’est le cas pour les hôtels qui ouvrent à Paris par exemple.
Si vous projetez d’ouvrir un hôtel, vous informer préalablement auprès de votre préfecture au sujet de cette obligation s’avère nécessaire.
Parmi les autorisations nécessaires, vous devez impérativement obtenir une licence adaptée si l’hôtel propose la vente et la consommation sur place de boissons alcoolisées (bar, minibar, room service ou restaurant).
La « licence III », également appelée petite licence, autorise la vente de boissons fermentées : vin, bière, vins doux naturels, etc.
Quant à la « licence IV », aussi connue sous le nom de licence de plein exercice, permet la vente de tous types d’alcools.
L’obtention d’une licence passe par le suivi d’une formation spécifique et l’obtention d’un permis d’exploitation, conformément à l’article L3332-1-1 du Code de la santé publique.
Notez que la vente de boissons sans alcool ne nécessite pas l’obtention d’une licence spécifique.
Le classement en « hôtel de tourisme » n’est pas obligatoire, mais demeure un gage de qualité et de visibilité.
La demande s’effectue auprès d’Atout France, l’agence de développement touristique nationale, en suivant un référentiel strict tel que défini par l’arrêté du 27 juillet 2016 relatif au classement des hôtels.
L’établissement est évalué selon des critères de confort, de services et d’accessibilité, puis obtient une classification de une à cinq étoiles selon sa conformité.
Ce classement facilite la promotion auprès de la clientèle et l’accès à certains avantages fiscaux.
Le renouvellement du classement doit être réalisé tous les cinq ans pour rester valable.
En 2024, 28 % des chambres d’hôtel sont classées 4 ou 5 étoiles, contre 20 % en 2015, signe d’une montée en gamme du parc hôtelier français.
Notez que d’autres obligations s’appliquent aux hôtels, telles que :
Le budget à prévoir pour ouvrir un hôtel varie fortement selon le modèle économique choisi.
Pour un hôtel indépendant, comptez entre 500 000 et 3 millions d’euros en fonction de la taille, du lieu d’implantation et du niveau de confort souhaité.
Ce budget comprend :
En franchise, l’investissement initial est similaire, mais vous devez ajouter les droits d’entrée et les redevances annuelles.
La reprise d’un hôtel existant peut demander un investissement moindre si l’établissement est en bon état et bien situé, mais il convient d’anticiper le coût du rachat, les éventuels travaux de mise aux normes et la trésorerie nécessaire pour relancer l’activité.
Dans tous les cas, une analyse financière rigoureuse s’avère indispensable.
Principaux postes de dépenses pour l’ouverture d’un hôtel :
| Type de dépenses | Coût approximatif |
|---|---|
| Achat ou location du bâtiment | 300 000 à 2 500 000 € |
| Travaux et aménagements | 100 000 à 1 000 000 € |
| Mobilier et équipements | 50 000 à 500 000 € |
| Fonds de roulement | 30 000 à 150 000 € |
| Frais de franchise (si applicable) | 15 000 à 100 000 € (droit d’entrée) |
| Redevances annuelles (franchise) | 3 à 7 % du chiffre d’affaires |
| Achat d’un fonds de commerce | 200 000 à 1 500 000 € |
| Mise aux normes et sécurité | 30 000 à 200 000 € |
| Formation et recrutement | 10 000 à 50 000 € |
| Communication et marketing | 10 000 à 60 000 € |
Afin de concrétiser votre projet d’ouverture d’hôtel, voici les 7 étapes incontournables :
Définir le concept constitue une étape clé pour votre projet d’ouvrir un hôtel. En effet, ce choix va impacter votre positionnement sur le marché et influencer toutes les décisions stratégiques à venir.
Vous devez déterminer :
Par exemple, un boutique-hôtel urbain axé sur le design et les services personnalisés s’adresse à une clientèle différente d’un hôtel économique destiné aux voyageurs d’affaires.
Un autre exemple est l’hôtel éco-responsable, valorisant la durabilité et la proximité avec la nature.
Le concept doit être cohérent avec la localisation, les attentes du marché et votre expérience.
Il servira de fil conducteur tout au long du projet, de la communication à l’aménagement, et permettra de se démarquer dans un secteur très concurrentiel.
La taxe de séjour incluse dans le prix de vente ne se limite pas aux établissements hôteliers, elle doit également être collectée par les gîtes, les campings, les résidences de tourisme ou encore les chambres d’hôtes.
L’étude de marché constitue un passage incontournable pour valider la pertinence de votre projet hôtelier.
Elle consiste à analyser la demande locale (volume de touristes, saisonnalité, clientèle d’affaires, etc.), l’offre existante (nombre d’hôtels, catégories, prix pratiqués) et les tendances du secteur.
Le RevPAR (revenu par chambre disponible) a augmenté de 4,2 % en mai 2024 par rapport à mai 2023, confirmant la tendance positive du secteur.
Cette analyse poursuit trois principaux objectifs :
Une étude de marché approfondie inclut également l’environnement économique, les infrastructures (transports, loisirs, pôles d’attractivité), et la réglementation locale.
Par exemple, l’ouverture d’un hôtel près d’un centre de congrès peut répondre à une forte demande événementielle.
L’étude de marché se conclut par des prévisions de chiffre d’affaires et d’occupation, nécessaires pour convaincre les partenaires financiers.
Elle doit être rigoureuse et actualisée, car elle conditionne la viabilité du projet et son adéquation avec le marché cible.
Le business plan est le document de référence qui structure votre projet d’ouverture d’hôtel.
Il se compose de plusieurs éléments :
Ce dossier sert à convaincre les investisseurs, les banques et les partenaires de la solidité et de la rentabilité de votre projet.
Il doit détailler les hypothèses de chiffre d’affaires, les coûts d’exploitation, le plan de recrutement et inclure un plan de trésorerie.
Le chiffre d’affaires moyen par hôtel varie fortement selon la catégorie, mais il est estimé à environ 1,5 million d’euros pour un établissement 3 étoiles.
Le business plan doit aussi anticiper les risques et proposer des solutions pour y faire face.
Un business plan bien construit augmente les chances d’obtenir un financement et sert de feuille de route lors des premières années d’exploitation.
Sans surprise, le choix de l’emplacement s’avère déterminant pour le succès d’un hôtel.
Il doit être cohérent avec le concept et répondre aux attentes de la clientèle visée.
Vous opterez pour la proximité avec les sites touristiques pour un hôtel qui cible les touristes, tandis qu’un hôtel d’affaires devra privilégier la proximité des zones économiques ou des gares.
Par exemple :
L’accessibilité, la visibilité, la concurrence locale et les perspectives de développement du quartier sont à examiner avec attention.
Il est conseillé de visiter plusieurs sites et d’analyser leur potentiel avant de s’engager.
Le taux d’occupation moyen des hôtels en France en 2023 était de 66,9 %.
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Le choix du statut juridique détermine le cadre légal et fiscal de l’activité hôtelière.
Les formes juridiques les plus courantes sont :
Chacune présente des avantages et des contraintes en matière de gestion, de responsabilité et d’imposition.
Par exemple, la SAS offre une grande souplesse de fonctionnement et facilite l’entrée d’investisseurs, tandis que la SARL rassure par sa structure encadrée.
Vous pouvez opter pour les sociétés unipersonnelles si vous entreprenez seul : l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) et la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU).
Sachez que la forme juridique impacte aussi la protection sociale du dirigeant et les modalités de transmission de l’entreprise.
C’est pourquoi se faire accompagner par un expert-comptable ou un conseiller juridique lors de cette étape s’avère essentiel.
Ouvrir un hôtel nécessite un investissement conséquent, d’où l’importance de bien identifier les sources de financement.
Les solutions classiques incluent :
D’autres options à explorer sont le crowdfunding, la love money (aide de proches), ou encore les subventions publiques dédiées au tourisme ou à la rénovation énergétique.
Par exemple, certaines régions proposent des aides pour la modernisation des hébergements touristiques.
S’associer avec des investisseurs privés, notamment dans le cadre d’un projet en franchise, constitue une autre option pour financer votre hôtel.
Présenter un dossier solide et argumenté est une condition sine qua non pour convaincre les partenaires financiers.
Les démarches administratives pour ouvrir un hôtel sont nombreuses et doivent être rigoureusement respectées.
Tout d’abord, vous aurez besoin d’obtenir un permis de construction ou d’effectuer une déclaration préalable en cas de travaux dans votre établissement.
Ensuite, vous devez réaliser les formalités administratives pour la création de votre entreprise. À savoir :
Sans oublier l’obtention du permis d’exploitation et d’une licence III ou IV si vous souhaitez vendre des boissons alcoolisées au sein de votre établissement.
En complément du classement hôtelier auprès d’Atout France, les agences de voyage et les plateformes de réservation en ligne sont un excellent moyen pour renforcer la visibilité et la crédibilité de votre établissement.
Notez que vous devrez également souscrire plusieurs assurances pour exploiter votre hôtel en toute tranquillité :
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