En 2024, la France compte environ 7,5 à 7,6 millions de chiens dans les foyers français. Or, de nombreux propriétaires de chiens cherchent un lieu agréable et sécurisé pour faire garder leur animal de compagnie pendant les vacances. Découvrez notre guide complet pour ouvrir une pension canine en France.
Justifier de compétences spécifiques dans le domaine animalier est indispensable pour ouvrir une pension canine en 2025.
En effet, la réglementation impose d’obtenir au minimum l’Attestation de Connaissances pour les Animaux de Compagnie d’Espèces Domestiques (ACACED), délivrée à l’issue d’une formation agréée d’une durée de 14 à 21 heures.
Cette attestation remplace l’ancien Certificat de Capacité (CCAD) et constitue le sésame obligatoire pour exercer légalement.
On recense environ 1 080 pensions pour chiens sur le territoire français.
En complément, il est vivement recommandé de suivre des formations plus approfondies, telles que :
Même s’ils ne sont pas imposés par la réglementation, ces diplômes valorisent votre profil auprès des propriétaires de chiens et facilitent la gestion quotidienne de l’établissement.
Enfin, des modules complémentaires en premiers secours animaliers, gestion d’entreprise ou comportement canin représentent un véritable atout pour assurer la sécurité et le bien-être des animaux accueillis.
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En plus de suivre une formation spécifique, l’ouverture d’une pension canine requiert de se conformer à certaines conditions :
La législation distingue les pensions canines selon le nombre de chiens hébergés. En dessous ou au-dessus de 10 chiens, les démarches administratives diffèrent.
Pour moins de 10 chiens, une simple déclaration auprès de la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) suffit.
Cette démarche s’effectue à l’aide du Cerfa n° 15045*03, accompagné de l’attestation ACACED.
Si vous envisagez d’accueillir entre 10 et 49 chiens, votre pension est classée en installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE). Son inscription auprès de la DDPP et de la préfecture s’effectue avec le Cerfa n° 50-4509.
Notez que votre pension canine devra se trouver à une distance d’au moins 100 m de la première habitation si vous gardez plus de 10 chiens dans votre établissement.
Pour une pension de plus de 50 chiens, l’obtention d’un accord préfectoral s’avère indispensable. Ce dernier fixera les conditions d’installation ainsi que l’éloignement avec les maisons voisines.
Résumé des obligations légales selon la capacité d’accueil de votre pension pour chiens :
| Nombre de chiens accueillis | Démarches administratives à accomplir |
|---|---|
| Moins de 10 chiens | - Déclaration à la DDPP (Cerfa n° 15045*03) - ACACED obligatoire |
| Entre 10 et 49 chiens | - Déclaration à la DDPP et à la préfecture (Cerfa n° 50-4509) - Distance d’au moins 100 m de la première habitation |
| Plus de 50 chiens | - Obtention d’un accord préfectoral - Règles d’installation et d’éloignement plus strictes |
Vous envisagez d’exercer l’activité de pet sitter ? Dans ce cas, aucun formulaire Cerfa n’est à déposer auprès de la DDPP.
La conception des boxs doit respecter des règles précises afin d’assurer le bien-être des chiens hébergés.
Chaque box doit :
Les matériaux utilisés doivent être faciles à nettoyer et résistants.
De plus, il est obligatoire de prévoir une zone de repos sèche et abritée pour chaque chien, ainsi qu’un système d’évacuation des eaux usées conforme aux normes sanitaires.
Le respect de ces exigences garantit à la fois le confort des animaux et la conformité de la pension lors des contrôles vétérinaires ou administratifs.
L’ouverture d’une pension canine nécessite un budget minimum compris entre 20 000 et 80 000 euros pour débuter votre activité dans de bonnes conditions.
Le montant de l’investissement initial dépend de la taille de votre projet, l’emplacement et le niveau d’équipement souhaité.
Le chiffre d’affaires mensuel moyen d’une pension canine varie entre 6 000 et 15 000 € par mois, soit 72 000 à 180 000 € par an.
Les principaux investissements à réaliser sont :
Détail du budget par poste de dépenses :
| Type de dépenses | Coût approximatif |
|---|---|
| Achat ou location du terrain | 10 000 à 40 000 € |
| Construction/aménagement des locaux | 10 000 à 30 000 € |
| Matériel et équipements | 3 000 à 10 000 € |
| Frais administratifs et assurances | 1 000 à 3 000 € |
| Formation et obtention de l’ACACED | 200 à 500 € |
| Communication et lancement commercial | 500 à 3 000 € |
Voici les 6 étapes indispensables pour réussir l’ouverture de votre pension pour chiens :
La première étape pour ouvrir une pension canine consiste à réaliser une étude de marché approfondie.
Pour ce faire, vous allez :
Cette démarche permet de déterminer la viabilité du projet, d’adapter l’offre (types de services, tarifs, spécificités d’accueil) et de mieux comprendre les attentes des clients potentiels.
Par exemple, une zone rurale peut présenter moins de concurrence, mais aussi une clientèle plus restreinte.
À l’inverse, une pension canine en périphérie urbaine offrira un plus grand bassin de clients, mais une concurrence accrue.
Le marché des animaux de compagnie a progressé de 3 % en 2024, atteignant 6,6 milliards d’euros.
Sur base d’enquêtes et d’interviews, vous analyserez les tendances du secteur et les retours clients sur les pensions pour chiens existantes.
Le business plan est un document clé qui structure le projet et rassure d’éventuels investisseurs ou partenaires financiers.
Il détaille l’offre de services, la stratégie commerciale (création d’un site internet, communication sur les réseaux sociaux, etc.), les prévisions financières et le plan de développement de la pension canine.
Un business plan convaincant comporte :
Les prévisions financières permettent d’anticiper les besoins de financement et d’assurer la rentabilité du projet.
La marge brute d’une pension canine se situe généralement entre 30 et 50 %.
Le business plan doit également aborder les risques potentiels et les moyens d’y faire face.
Ce document est indispensable pour solliciter un prêt bancaire ou obtenir des aides. Par conséquent, il doit être précis, réaliste et argumenté.
Plusieurs aides et dispositifs sont accessibles pour financer l’ouverture d’une pension canine.
Les porteurs de projet peuvent solliciter des prêts bancaires classiques, mais aussi des aides à la création d’entreprise. Par exemple :
Par ailleurs, les plateformes de financement participatif ou les prêts d’honneur via des réseaux comme Initiative France offrent des alternatives intéressantes.
Sachez que vous pouvez de bénéficier d’un accompagnement par la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) ou la Chambre d’Agriculture si l’activité relève du secteur agricole.
L’emprunt bancaire classique nécessite d’avoir un apport personnel compris entre 20 et 30 % de l’investissement nécessaire.
Le choix de l’emplacement s’avère déterminant pour le succès d’une pension canine. Il doit allier accessibilité pour les clients et environnement propice au bien-être des animaux.
Un terrain en périphérie urbaine, facilement accessible en voiture et disposant d’un grand espace extérieur, est souvent privilégié.
Par exemple, un terrain en campagne à 10 minutes d’une grande ville permet de combiner tranquillité pour les chiens et proximité avec de nombreux propriétaires de chiens en quête d’une solution de garde.
Un autre exemple pertinent est la location d’un bâtiment agricole réaménagé en pension, offrant déjà des infrastructures adaptées.
L’emplacement doit aussi permettre le respect des distances minimales vis-à-vis des habitations voisines, conformément à l’arrêté du 3 avril 2014 relatif aux règles sanitaires et de protection animale.
Le choix du statut juridique influence la gestion, la fiscalité et la responsabilité du chef d’entreprise.
Plusieurs options de forme juridique sont possibles :
La forme juridique doit être choisie en fonction du volume d’activité, des perspectives de développement et du souhait de s’associer ou non.
Chaque statut implique des obligations spécifiques en matière de comptabilité, de TVA, et de charges sociales.
C’est pourquoi nous vous conseillons de vous faire accompagner par un expert-comptable ou la Chambre de Commerce pour faire le meilleur choix en fonction de votre projet.
Quelle que soit l’activité exercée, la création d’une entreprise commerciale (EURL, SARL, SASU ou encore SAS) se déroule en 4 étapes :
Votre dossier de création d’entreprise doit s’accompagner des documents suivants :
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