Avec 20 % de croissance entre 2023 et 2024, les services à la personne sont un secteur solide en France. Vous souhaitez vous lancer dans le domaine du nettoyage professionnel ou le nettoyage à domicile ? Qonto vous aide à ouvrir votre entreprise de nettoyage dans les meilleures conditions.
Comment créer une entreprise de nettoyage rentable en France ?
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- La création d’une entreprise de nettoyage est accessible à toute personne majeure sans diplôme spécifique requis.
- Le budget initial se situe entre 5 000 et 10 000 euros (sans véhicule) pour une rentabilité moyenne de 5 à 15 % dans le secteur du nettoyage.
- Trois statuts juridiques sont possibles pour ouvrir une société de nettoyage : micro-entreprise, entreprise individuelle ou société commerciale (SASU, SAS, EURL ou encore SARL).
- Le lancement de votre entreprise de nettoyage se déroule en 7 étapes clés, notamment la définition du concept, l’étude de marché ou encore le choix du statut juridique.
Qui peut ouvrir une entreprise de nettoyage ?
En France, l’ouverture d’une entreprise de nettoyage est accessible à toute personne majeure respectant certaines conditions légales fondamentales.
En effet, le créateur doit jouir de ses droits civils et ne pas être sous le coup d’une interdiction de gérer ou d’une condamnation pour faillite.
Aucun diplôme spécifique n’est légalement requis pour créer une société de nettoyage. Cependant, une formation professionnelle peut s’avérer précieuse pour maîtriser :
- les techniques de nettoyage ;
- les normes d’hygiène ;
- la manipulation des produits.
Outre les qualifications professionnelles, une connaissance de la gestion d’entreprise constitue un véritable plus pour ouvrir une société de nettoyage.
Les ressortissants de l’Union européenne peuvent librement créer leur entreprise en France. Les personnes hors UE doivent obtenir une carte de séjour autorisant l’activité commerciale.
Souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle est également indispensable, conformément à l’article 1242 du Code civil, pour couvrir d’éventuels dommages causés dans l’exercice de l’activité de nettoyage.
Quelle réglementation s’applique aux entreprises de nettoyage ?
Les réglementations applicables aux entreprises de propreté dépendent du type de nettoyage et des domaines d’intervention. Zoom sur les principales règles d’hygiène et les normes à respecter.
Les règles d’hygiène
Les entreprises de nettoyage sont soumises à des règles d’hygiène strictes, notamment définies par l’article R4412-1 du Code du travail concernant la manipulation des produits chimiques.
Les employés doivent obligatoirement disposer d’équipements de protection individuelle (EPI) adaptés : gants, masques, chaussures antidérapantes et vêtements de travail appropriés.
De plus, Le stockage des produits d’entretien doit respecter des conditions spécifiques définies par le règlement européen CLP (Classification, Labelling, Packaging) n° 1272/2008.
Les produits incompatibles doivent être séparés et les fiches de données de sécurité (FDS) doivent être accessibles aux employés. La traçabilité des produits utilisés est obligatoire, avec un registre détaillant leur nature et leur utilisation.
L’entreprise doit également mettre en place des protocoles de nettoyage spécifiques selon les surfaces traitées, particulièrement dans les établissements sensibles, comme les établissements médicaux ou les entreprises de l’agroalimentaire.
Les normes à respecter
Les entreprises de nettoyage doivent se conformer à plusieurs normes essentielles.
La certification AFNOR NF X50-791 définit les exigences et recommandations pour la qualité des prestations de propreté. Elle établit les critères de contrôle qualité et les méthodes d’évaluation des prestations.
En matière environnementale, le respect de la norme ISO 14001 est fortement recommandé. Elle encadre la gestion des déchets, l’utilisation de produits écolabellisés et la réduction de l’impact environnemental.
En complément, le règlement REACH (CE) n° 1907/2006 régit l’utilisation des substances chimiques et impose des restrictions sur certains composants.
Quant à la sécurité au travail, elle est encadrée par la norme ISO 45001 (OHSAS 18001 jusqu’en 2021) qui définit les exigences en matière de prévention des risques professionnels.
Cette norme exige :
- une évaluation régulière des risques ;
- la formation continue du personnel ;
- la mise en place de procédures de sécurité documentées, notamment pour le travail en hauteur ou l’utilisation de machines spécifiques.
Par ailleurs, votre entreprise de nettoyage sera soumise à d’autres obligations si elle travaille dans des domaines spécifiques. Par exemple :
- évaluation des zones de risques et mise en place d’un protocole d’entretien dans le milieu hospitalier ;
- respect des règles relatives à la sécurité alimentaire dans le secteur de la restauration ;
- préparation d’un protocole d’accord spécifique au nettoyage industriel pour les sites industriels de haute technologie.
Quel budget pour ouvrir une entreprise de nettoyage ?
Le budget minimal pour lancer une entreprise de nettoyage se situe entre 5 000 et 10 000 euros. Ce montant peut varier selon l’envergure du projet, mais certains investissements demeurent incontournables.
Les principaux postes de dépenses pour exercer votre activité de nettoyage sont l’achat de l’équipement professionnel de base et un stock initial de produits d’entretien.
N’oubliez pas de prendre en compte l’assurance responsabilité civile professionnelle, son montant représente environ 600 à 1 200 euros par an.
Il est également crucial de prévoir une trésorerie suffisante pour couvrir les premiers mois d’activité (environ 3 000 euros), incluant les coûts fixes et la communication.
Si l’acquisition d’un véhicule professionnel s’avère nécessaire, il faut compter un budget supplémentaire de 5 000 à 15 000 euros, selon que vous optiez pour un véhicule d’occasion ou neuf.
Pour optimiser ce budget initial, il est possible de commencer avec du matériel d’occasion ou de privilégier la location de certains équipements spécifiques.
Le budget se situe entre 50 000 et 100 000 euros pour un projet de plus grande envergure avec le recrutement de personnel et la location d’un local commercial.
Poste de dépenses | Coût approximatif |
---|---|
Frais de constitution d’entreprise | 300 - 500 € |
Équipements de base (aspirateurs, auto-laveuses, chariots) | 2 000 - 4 000 € |
Stock initial de produits d’entretien | 500 - 1 000 € |
Assurance responsabilité civile professionnelle (par an) | 600 - 1 200 € |
Trésorerie de démarrage (3 premiers mois) | 3 000 - 5 000 € |
Véhicule professionnel (optionnel) | 5 000 - 15 000 € |
Communication initiale (site web, cartes de visite, flyers) | 500 - 1 500 € |
Équipements de protection individuelle (EPI) | 200 - 400 € |
Formation et certifications (optionnel) | 1 000 - 2 500 € |
Logiciel de gestion et facturation | 200 - 500 € |
Total minimum sans véhicule | 8 300 - 16 600 € |
Total avec véhicule | 13 300 - 31 600 € |
Quel statut juridique choisir pour monter une société de nettoyage ?
Le choix du statut juridique dépend de plusieurs critères : l’envergure du projet, le nombre d’associés, le capital disponible et les objectifs de développement.
Voici les principales options qui s’offrent à vous pour ouvrir une entreprise de nettoyage :
Le régime de l’auto-entrepreneur
Le statut d’auto-entrepreneur représente souvent une solution idéale pour démarrer une activité à petite échelle dans le domaine du nettoyage.
Ce régime offre une simplicité administrative et comptable appréciable, avec des charges calculées uniquement sur le chiffre d’affaires réalisé.
En 2025, le taux de cotisations sociales s’élève à 21,2 % pour les auto-entrepreneurs qui exercent une activité de prestations de services.
Cependant, ce statut présente des limitations importantes : le chiffre d’affaires annuel ne doit pas dépasser 77 700 euros pour continuer d’en bénéficier.
De plus, la TVA ne peut pas être facturée aux clients.
Cette absence de TVA constitue un avantage pour les entreprises de propreté qui s’adressent aux particuliers, mais elle peut représenter un frein pour le nettoyage professionnel ou le nettoyage industriel.
Le statut de la micro-entreprise convient particulièrement aux entrepreneurs qui souhaitent tester leur activité ou travailler seuls.
L’entreprise individuelle
Réformée par la loi du 14 février 2022, l’entreprise individuelle (EI) constitue une évolution naturelle après l’auto-entrepreneuriat. Elle offre un cadre plus structuré que la micro-entreprise tout en maintenant une gestion relativement simple.
L’EI bénéficie désormais d’un patrimoine professionnel automatiquement séparé du patrimoine personnel, offrant une meilleure protection au dirigeant.
Une entreprise individuelle permet de développer son activité sans limitation de chiffre d’affaires.
De plus, ce statut permet une comptabilité plus détaillée et la récupération de la TVA sur les achats d’équipements et de fournitures.
Notez que les entrepreneurs individuels qui exercent une activité professionnelle dans le secteur des services à la personne, comme les entreprises de propreté, bénéficient d’un taux de TVA réduit à 10 %.
Contrairement à la micro-entreprise, l’entreprise individuelle offre une flexibilité fiscale intéressante. En effet, vous pouvez opter pour l’impôt sur le revenu (IR) ou l’impôt sur les sociétés (IS).
L’EI convient particulièrement aux entrepreneurs qui souhaitent développer une activité plus importante que sous le régime de l’auto-entrepreneur, tout en gardant une structure simple.
La constitution d’une société commerciale
La création d’une société commerciale, notamment en SARL ou SAS, représente l’option la plus structurée pour une entreprise de nettoyage ambitieuse. En effet, elles offrent des avantages significatifs :
- optimisation de la fiscalité ;
- facilité pour lever des fonds ;
- possibilité de céder des parts et de s’associer ;
- meilleure valorisation en cas de revente de l’entreprise.
Avec son capital minimum libre, la société à responsabilité limitée (SARL) convient parfaitement aux structures familiales ou aux petites équipes. En effet, elle ne peut pas compter plus de 100 associés.
La société par actions simplifiée (SAS) est plus flexible dans son organisation. Par conséquent, elle s’adapte particulièrement aux projets innovants ou nécessitant des investisseurs externes.
Ces structures permettent une crédibilité accrue auprès des clients professionnels et des institutions financières.
Les sociétés commerciales impliquent des obligations comptables et administratives plus importantes.
Si vous vous lancez seul dans le domaine du nettoyage, vous pouvez opter pour la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) ou l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL).
Une EURL peut choisir d’être soumise au régime de la micro-entreprise pour cumuler les avantages des deux statuts.
Quelles sont les étapes à accomplir pour ouvrir une entreprise de nettoyage ?
Voyons désormais comment démarrer une entreprise de nettoyage en 7 étapes :
- définir votre concept ;
- réaliser une étude de marché ;
- évaluer la rentabilité de votre projet grâce à un business plan ;
- choisir votre statut juridique ;
- accomplir les démarches administratives de création de votre entreprise ;
- acheter le matériel indispensable ;
- communiquer sur l’ouverture de votre société de nettoyage.
Définir son concept
La création d’une société de nettoyage nécessite avant tout de définir clairement son positionnement sur le marché.
Il est essentiel de déterminer sa spécialisation :
- nettoyage de bureaux ;
- nettoyage industriel ;
- services de nettoyage à domicile pour les particuliers ;
- nettoyage de vitres sur les immeubles ;
- nettoyage spécialisé (après sinistre, fin de chantier, etc.).
Cette définition doit également inclure la zone géographique d’intervention et le type de clientèle visée.
Par exemple, le nettoyage de bureaux en zone urbaine nécessite une organisation différente du nettoyage industriel en zone périurbaine.
Il faut également définir les services complémentaires potentiels : désinfection, entretien d’espaces verts.
La différenciation s’avère cruciale dans le domaine du nettoyage, car ce secteur est très concurrentiel. Elle peut se faire par :
- la spécialisation technique, avec l’obtention d’une certification spécifique par exemple ;
- l’engagement écologique grâce à l’utilisation de produits écolabellisés qui respectent la protection de l’environnement ;
- l’innovation technologique, comme le recours à des équipements de pointe ou la digitalisation du suivi des prestations.
Réaliser une étude de marché
L’étude de marché constitue une étape fondamentale pour valider la viabilité du projet. Elle doit analyser plusieurs aspects clés, à savoir :
- la concurrence locale : identifier les acteurs présents, leurs tarifs, leurs spécialités ;
- la demande : évaluer les besoins des entreprises et des particuliers dans la zone de chalandise ciblée ;
- la situation démographique et économique du secteur : présence d’entreprises, typologie des locaux professionnels ;
- les tendances du marché : évolution vers le green cleaning, demande de services connectés.
Votre étude de marché doit s’appuyer sur des données concrètes : statistiques de l’INSEE, informations des chambres de commerce, enquêtes terrain.
De plus, il est recommandé de rencontrer des professionnels du secteur du nettoyage et de participer aux salons professionnels, comme le Salon Europrope, pour affiner sa compréhension du marché.
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Évaluer la rentabilité de son projet avec un business plan
Le business plan doit présenter une projection financière détaillée sur 3 ans minimum, incluant :
- les investissements initiaux (matériel, véhicules, formation) ;
- les charges fixes (assurances, loyer, salaires) ;
- les charges variables (produits de nettoyage, carburant) ;
- les prévisions de chiffre d’affaires ;
- le plan de financement.
La rentabilité moyenne d’une société de nettoyage se situe entre 5 % et 15 % du chiffre d’affaires.
Le business plan doit démontrer comment atteindre ces objectifs en détaillant le volume d’activité nécessaire et la stratégie commerciale envisagée.
Il est crucial d’inclure une analyse du point mort (seuil de rentabilité) et du besoin en fonds de roulement (BFR), particulièrement important dans le secteur du nettoyage où les délais de paiement peuvent être longs.
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Choisir son statut juridique
Comme évoqué précédemment, plusieurs options s’offrent à vous pour le statut juridique de votre entreprise de nettoyage.
Pour une activité modeste, l’auto-entreprise ou l’entreprise individuelle peuvent convenir.
Pour un projet plus ambitieux, la SARL ou la SAS offrent un cadre plus adapté, notamment pour la protection du patrimoine personnel et la crédibilité auprès des clients professionnels.
Il est recommandé de solliciter l’aide d’un professionnel du droit ou d’un expert-comptable pour évaluer la forme juridique la plus adaptée à votre projet de création d’une société de nettoyage.
Accomplir les formalités de création de son entreprise
La création de l’entreprise nécessite d’accomplir plusieurs démarches administratives. Dans le cas d’une société commerciale :
- rédaction des statuts de l’entreprise ;
- dépôt du capital social ;
- publication d’un avis de constitution dans un journal d’annonces légales (JAL) ;
- demande d’immatriculation au greffe du tribunal de commerce via l’interface du Guichet unique.
Cette procédure est simplifiée dans le cas d’une entreprise individuelle ou d’une micro-entreprise :
- immatriculation auprès du Guichet unique des entreprises avec l’envoi des différentes pièces justificatives ;
- déclaration d’activité auprès de l’URSSAF.
Il est également nécessaire d’ouvrir un compte bancaire professionnel adapté aux besoins de votre société.
Des certifications supplémentaires peuvent être requises pour certaines activités spécifiques, comme le travail en hauteur ou la manipulation de produits dangereux.
Acheter le matériel indispensable pour exercer son activité
L’équipement professionnel doit être choisi en fonction des prestations proposées par votre entreprise de nettoyage. Voici les investissements essentiels :
- matériel de base, comme les aspirateurs professionnels, les chariots de ménage et les auto-laveuses ;
- équipements spécialisés selon les services, tels qu’une mono-brosse ou un nettoyeur haute pression ;
- matériel de protection, à savoir des EPI conformes aux normes EN 166 et EN 374 ;
- produits d’entretien professionnels qui respectent les normes environnementales ;
- véhicule adapté au transport du matériel.
Privilégiez l’achat ou la location de matériel professionnel de qualité, même si l’investissement initial est plus important. Ainsi, vous pourrez garantir la durabilité et l’efficacité des prestations.
Le crédit-bail mobilier représente une solution intéressante pour louer son matériel professionnel avec un investissement moindre au lancement de votre société de nettoyage.
Communiquer sur l’ouverture de sa société de nettoyage
Une stratégie de communication efficace doit cibler les canaux adaptés à votre clientèle :
- création d’un site internet professionnel qui présente les services et les références ;
- présence sur les réseaux sociaux professionnels (LinkedIn pour le B2B) ;
- référencement local de votre société de nettoyage sur Google My Business ;
- distribution de supports de communication (plaquettes, flyers ou encore cartes de visite) ;
- adhésion aux réseaux professionnels et associations locales.
La communication doit mettre en avant les éléments différenciants de votre entreprise de nettoyage :
- certifications, comme Qualipropre ou l’Écolabel européen Services de nettoyage intérieur ;
- engagements qualité ;
- spécialisations.
Il est crucial de construire une image professionnelle dès le départ et de prévoir un budget marketing régulier pour assurer la visibilité de l’entreprise.
En plus d’un compte pro en ligne, Qonto vous accompagne dès la création de votre entreprise. Nos équipes réalisent vos démarches administratives de A à Z pour vous libérer de cette contrainte.
D'autres idées de business pour se lancer :
- ouvrir un bar ;
- ouvrir un restaurant ;
- ouvrir une pizzeria ;
- ouvrir un salon de thé ;
- ouvrir un food truck ;
- ouvrir un café ;
- ouvrir un gîte ;
- ouvrir une laverie automatique ;
- ouvrir une épicerie ;
- ouvrir une agence immobilière ;
- ouvrir une auto-école ;
- ouvrir un centre de formation ;
- ouvrir une salle de sport ;
- ouvrir une conciergerie ;
- ouvrir une boulangerie ;
- ouvrir une librairie ;
- ouvrir un salon de coiffure ;
- ouvrir une crèche ;
- ouvrir une micro-crèche ;
- ouvrir une maison d'assistants maternels (MAM) ;
- ouvrir un commerce ;
- créer une boutique en ligne.