Ouvrir un café en 2024 : comment faire ?

En 2019, plus de 40 % des Français ont fréquenté un café au moins une fois par semaine. Qonto vous conseille pour ouvrir votre propre café avec succès.

La frontière entre un café et un coffee-shop s’avère parfois un peu floue. D’autant que certains établissements recoupent les deux concepts. Zoom sur les différences entre un café traditionnel et un coffee-shop :

• offre de produits ;
• ambiance et décoration ;
• clients ;
• service.

Un café propose généralement une gamme plus large de produits :

• boissons chaudes, comme le café, le thé ou le chocolat chaud ;
• boissons froides, telles que des sodas ou une limonade maison ;
• sélection de pâtisseries, de viennoiseries et de snacks.

Un coffee shop se concentre principalement sur le café avec une sélection plus large de types de cafés et différentes méthodes de préparation : expresso, cappuccino, chemex, cold brew, etc.

Certains coffee shops proposent aussi une petite sélection de pâtisseries et de snacks.

Un café a souvent une ambiance plus traditionnelle avec une décoration classique et un mobilier confortable pour encourager les clients à s’attarder.

Un coffee shop prône une atmosphère plus moderne et minimaliste, mettant l’accent sur la qualité et l’origine des cafés proposés.

Un café attire une clientèle variée qui vient dans ce lieu avant tout pour se détendre, discuter avec les autres clients, lire ou encore travailler.

Les clients d’un coffee shop sont principalement des connaisseurs et des amateurs de café qui viennent pour déguster un café de qualité et découvrir de nouvelles saveurs.

Dans un café traditionnel, le service est généralement à table avec des serveurs qui prennent la commande et apportent les consommations.

Dans un coffee shop, le service se fait souvent au comptoir, les clients commandent et paient avant de s’installer ou de partir avec leur café à emporter.

Récapitulatif des principales différences entre un café et un coffee shop :

En France, aucun diplôme particulier n’est légalement requis pour ouvrir et gérer un café.

Cependant, selon l’article L3332-1-1 du Code de la santé publique, l’exploitant doit suivre une formation spécifique sur les droits et obligations attachés à l’exploitation d’un débit de boissons à consommer sur place.

Cette formation, d’une durée d’une journée, est obligatoire pour ouvrir un café et doit être suivie par le dirigeant de l’établissement ou toute personne déléguée par l’exploitant.

Bien que facultatifs, certains diplômes peuvent s’avérer utiles pour acquérir les compétences nécessaires à la gestion d’un café, tels que :

• CAP Commercialisation et Services en Hôtel-Café-Restaurant ;
• Bac Pro Commercialisation et Services en Restauration ;
• BTS Management en Hôtellerie-Restauration.

Ces formations permettent de maîtriser les aspects pratiques, réglementaires et managériaux essentiels au bon fonctionnement d’un établissement de restauration.

Conformément à l’article L3332-3 du Code de la santé publique, vous devez déposer une déclaration auprès de la mairie au moins 15 jours avant l’ouverture de votre café. Tout manquement à cette obligation vous expose à une amende de 3 750 euros.

De plus, les articles L3331 et suivants du Code de la santé publique exigent la détention d’une licence de débit de boissons à consommer sur place de 3e ou 4e catégorie et d’un permis d’exploitation pour la vente de boissons alcooliques.

Par ailleurs, la réglementation impose l’affichage des prix de manière visible à l’intérieur comme à l’extérieur du café.

Sans oublier d’autres obligations qui s’appliquent à votre projet d’ouverture d’un café :

• dépôt d’un permis de construire ou d’une déclaration préalable en cas de travaux dans le local ;
• normes d’accessibilité et de sécurité incendie ;
• normes d’hygiène alimentaire.

Le budget nécessaire pour ouvrir un café en France se situe entre 100 000 et 300 000 euros. Ce montant varie en fonction de plusieurs facteurs tels que la localisation du bar, la taille de l’établissement, les travaux à réaliser et le niveau d’équipement souhaité.

Ce budget comprend notamment :

• les frais liés à l’achat ou à la location du local commercial ;
• les éventuels travaux d’aménagement et de mise aux normes du local ;
• l’achat du matériel professionnel, à savoir machine à café, mobilier et équipements de cuisine.

Nous vous recommandons de prévoir une réserve de trésorerie suffisante pour couvrir les dépenses courantes durant les premiers mois d’activité qui suivent l’ouverture du bar (salaires, loyer, stocks, charges, etc.).

Voici un tableau qui liste les différents postes de dépenses pour ouvrir un café avec une estimation des coûts approximatifs :

Comme pour tout projet de création d’entreprise, l’ouverture d’un bar requiert d’effectuer plusieurs étapes préliminaires :

• choisir son concept ;
• réaliser une étude de marché ;
• préparer un business plan.

Définir un concept unique et attractif constitue la première étape avant d’ouvrir un café.

Portez une attention particulière aux points suivants lors de votre réflexion :

• ambiance que vous souhaitez créer ;
• type de clientèle que vous ciblez ;
• produits que vous désirez proposer.

Le concept de votre café doit se démarquer de la concurrence tout en répondant aux attentes des consommateurs.

Pensez également à l’emplacement de votre établissement. Il doit être en adéquation avec votre concept et les clients que vous voulez attirer dans votre café.

Voici plusieurs idées de concept pour ouvrir un café en France :

• café-librairie : les clients peuvent lire et acheter des livres tout en consommant un bon café dans une ambiance cosy ;
• café-boutique : coupler l’activité du café avec la vente de produits artisanaux ou d’accessoires de café ;
• café éthique : mise en avant du commerce équitable et des produits bio et locaux pour répondre aux attentes des clients en quête d’une consommation plus responsable ;
• café-atelier : proposition d’ateliers créatifs, comme de la poterie ou de la sculpture, pour attirer des clients qui souhaitent vivre des expériences originales ;
• café-galerie : exposition d’œuvres d’artistes locaux dans votre café pour soutenir la scène artistique locale ;
• café ludique : création d’une ambiance conviviale avec des jeux de société, un babyfoot ou des bornes d’arcade ;
• café-coworking : mise à disposition un espace de travail dédié au sein du café avec le WiFi gratuit, des prises électriques et une imprimante.

Une étude de marché approfondie s’avère indispensable pour évaluer la viabilité de votre projet d’ouvrir un café.

Pour ce faire, analysez la concurrence locale, les tendances du secteur et les habitudes de consommation de votre clientèle potentielle.

Cette étude vous permettra d’identifier les opportunités et les menaces et d’ajuster votre concept en conséquence.

N’hésitez pas à solliciter l’aide d’un professionnel ou à vous appuyer sur des données statistiques fiables, comme celles fournies par l’INSEE ou les chambres de commerce et d’industrie.

Le business plan est un document indispensable pour structurer votre projet et convaincre les potentiels investisseurs ou partenaires financiers.

Il doit inclure :

• une présentation détaillée de votre concept ;
• une analyse du marché ;
• une stratégie marketing ;
• une projection financière sur 3 à 5 ans.

N’oubliez pas d’y intégrer les potentielles aides financières et les aspects juridiques et réglementaires

Le statut juridique impacte l’aspect comptable, fiscal et légal de votre projet de création d’entreprise. Voici les différentes options qui s’offrent à vous pour ouvrir un café :

• l’entreprise individuelle ;
• le régime de l’auto-entrepreneur ;
• la société commerciale.

L’entreprise individuelle est un statut simple et rapide à mettre en place. En effet, la création d’une entreprise individuelle requiert peu de démarches et n’impose pas un capital social minimum.

De plus, l’entreprise individuelle relève de l’impôt sur le revenu et elle vous permet d’opter pour le régime de la micro-entreprise.

Principal inconvénient de l’entreprise individuelle : vous ne pourrez pas ouvrir votre café avec un associé.

Le régime de l’auto-entrepreneur, également appelé micro-entrepreneur, est une forme simplifiée de l’entreprise individuelle.

Le régime de l’auto-entrepreneur offre une gestion administrative et comptable allégée, ainsi qu’un mode de calcul simplifié des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu.

Toutefois, ce régime est soumis à des plafonds de chiffre d’affaires annuel : 188 700 euros pour les activités de vente de marchandises.

La création d’une société commerciale permet de bénéficier d’une image plus professionnelle auprès des banques et des partenaires financiers.

De plus, ce type de forme juridique est la seule solution pour s’associer dans votre projet d’ouvrir un bar.

Toutefois, leur constitution et leur gestion s’avèrent plus complexes et coûteuses que celles d’une entreprise individuelle.

Voici les principales options qui s’offrent à vous :

• société à responsabilité limitée (SARL) ;
• société par actions simplifiée (SAS).

Nous vous recommandons de faire appel à un expert-comptable pour vous aider à choisir la structure juridique la plus adaptée. Découvrez sans attendre les cabinets partenaires de Qonto.

D’autres idées de business dans le secteur de la restauration :

• ouvrir un restaurant ;
• ouvrir un bar ;
• ouvrir un salon de thé ;
• ouvrir un food truck.