Avec un chiffre d’affaires en hausse de 11,36 % entre 2022 et 2023, le marché de la restauration rapide se porte comme un charme dans l’hexagone. En effet, 45 % des Français fréquentent un snack ou un fast-food au moins une fois par semaine. Vous envisagez d’ouvrir un snack dans les mois à venir ? Qonto vous conseille pour mener à bien votre projet.
- L’ouverture d’un snack nécessite un budget compris entre 50 000 et 225 000 euros selon la taille de l’établissement.
- Le secteur de la restauration rapide est soumis à des réglementations strictes pour garantir la qualité des produits et assurer la sécurité des clients.
- Plusieurs étapes sont essentielles pour concrétiser un projet de snack : le choix de son concept, l’étude de marché ou encore la préparation d’un business plan.
- Qonto a lancé son propre service de création d’entreprise pour vous libérer de ces démarches. Sans coût supplémentaire, nos équipes se chargent de tout.
Franchise ou indépendant pour l’ouverture d’un snack ?
Deux options principales s’offrent à vous pour ouvrir un snack en 2025 : rejoindre une franchise ou créer un établissement indépendant. Chaque voie présente des avantages distincts.
La franchise vous offre une formule clé en main avec une marque reconnue, des processus éprouvés et un accompagnement structuré.
Vous profitez d’une notoriété immédiate et d’un risque commercial réduit, mais devrez respecter un cahier des charges strict et verser des redevances régulières au franchiseur.
L’option indépendante vous garantit une liberté totale sur votre concept, votre menu et votre identité visuelle.
Vous conservez l’intégralité de vos bénéfices et pouvez ajuster rapidement votre offre selon les tendances locales.
Cependant, vous devrez construire votre réputation de zéro et assumer seul les risques d’échec.
Le choix optimal dépend de plusieurs critères :
- votre personnalité ;
- votre expérience dans la restauration ;
- votre capacité d’investissement.
Une analyse approfondie du marché local vous aidera à déterminer la meilleure stratégie pour votre projet.
Qui peut ouvrir un snack en France ?
En France, aucun diplôme spécifique n’est légalement requis pour ouvrir un snack, contrairement à certains métiers de bouche réglementés comme la boulangerie.
Toutefois, une formation en restauration ou une expérience préalable dans ce secteur constituera un atout majeur pour assurer la pérennité de votre établissement de restauration rapide.
L’ouverture d’un snack est accessible à toute personne majeure, qu’elle soit de nationalité française ou étrangère avec un titre de séjour valide autorisant l’exercice d’une activité commerciale. Cependant, plusieurs conditions légales doivent être respectées.
Tout d’abord, le gérant ne doit pas être frappé d’une interdiction de gérer une entreprise telle que définie au sein de l’article L653-8 du Code de commerce.
Pour les ressortissants étrangers hors UE/EEE, une carte de commerçant étranger n’est plus requise depuis la loi n° 2019-486 du 22 mai 2019 (loi PACTE), mais un titre de séjour autorisant l’activité commerciale reste indispensable.
Quelle réglementation s’applique aux snacks ?
Comme tous les métiers dans la restauration, l’ouverture d’un snack nécessite le respect de plusieurs réglementations :
Les règles d’hygiène et de sécurité alimentaire
L’exploitation d’un snack est soumise au règlement européen CE n° 852/2004 relatif à l’hygiène des denrées alimentaires. Ce texte impose la mise en place d’un système d’analyse des dangers et de maîtrise des points critiques (HACCP).
Concrètement, vous devez :
- assurer la traçabilité des produits ;
- respecter la chaîne du froid ;
- contrôler les températures de conservation ;
- maintenir les locaux dans un parfait état de propreté.
Conformément au décret n° 2011-731 du 24 juin 2011, la formation du personnel aux bonnes pratiques d’hygiène est obligatoire.
Si des manquements sont constatés lors d’un contrôle, les sanctions peuvent aller jusqu’à la fermeture administrative en cas d’infractions graves.
La déclaration sanitaire
Avant toute ouverture, vous devez effectuer une déclaration d’activité auprès de la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) via le formulaire Cerfa n° 13984*06.
Exigée par l’article R233-4 du Code rural et de la pêche maritime, cette formalité permet aux autorités sanitaires d’identifier votre établissement et de planifier d’éventuels contrôles.
La déclaration doit être renouvelée en cas de changement d’exploitant, de statut juridique ou de nature de l’activité.
Suite à cette déclaration, un numéro SIRET vous sera attribué. Il devra figurer sur l’ensemble de vos documents commerciaux.
Le non-respect de cette obligation déclarative peut entraîner une amende de 750 euros.
Les normes relatives aux ERP
Votre snack est classé comme Établissement Recevant du Public (ERP) de type N (restauration) et doit respecter les dispositions du Code de la construction et de l’habitation (articles R143-1 et suivants).
La catégorie dépend de la capacité d’accueil de votre établissement. Pour les petits snacks (moins de 200 personnes), vous relevez généralement de la 5e catégorie.
Voici les principaux points à mettre en place pour se conformer à la législation en vigueur :
- obtenir une autorisation d’ouverture délivrée par la mairie après avis de la commission de sécurité ;
- garantir l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite ;
- installer des équipements de sécurité incendie conformes.
Un registre de sécurité doit être tenu à jour et disponible lors des contrôles.
La vente d’alcool
Si vous souhaitez servir de l’alcool dans votre snack, vous devrez obtenir une licence appropriée selon l’article L3331-1 du Code de la santé publique.
Pour les boissons de groupes 3 à 5 (vin, bière, spiritueux), une licence restaurant ou une licence à emporter est nécessaire.
Son obtention requiert une déclaration préalable à la mairie (Cerfa n° 1154205) et l’obligation de suivre la formation « permis d’exploitation »
Le permis d’exploitation est valable 10 ans.
De plus, vous devez respecter l’affichage des mentions obligatoires concernant l’interdiction de vente aux mineurs et les dangers de l’alcool dans votre établissement de restauration rapide.
Les infractions à la législation sur les débits de boissons peuvent entraîner des amendes jusqu’à 3 750 euros.
Les règles d’affichage dans un fast-food
Plusieurs informations doivent être obligatoirement affichées dans votre snack. Tout d’abord, les prix de vos produits doivent être visibles depuis l’extérieur de votre établissement.
D’autres indications doivent être disponibles à l’intérieur de votre fast-food :
- l’affichage des prix de toutes les prestations ;
- la mention « Prix service compris » si applicable ;
- les allergènes ;
- l’origine des viandes bovines ;
- les modes de paiement acceptés.
Quant à l’interdiction de fumer, elle doit être signalée par des panneaux normalisés.
Le non-respect de ces obligations peut entraîner des amendes allant jusqu’à 1 500 euros.
Les autorisations spécifiques pour un snack ambulant
L’exploitation d’un snack ambulant nécessite une carte de commerçant ambulant délivrée par la Chambre de Commerce et d’Industrie conformément à l’article R123-208-3 du Code de commerce.
Cependant, vous êtes exempté de cette obligation si vous disposez déjà d’un établissement fixe.
Une autorisation d’occupation temporaire du domaine public (AOT) doit être sollicitée auprès de la mairie de chaque commune où vous souhaitez installer votre camion de restauration rapide. Cette autorisation est généralement payante, précaire et révocable.
De plus, votre véhicule doit être homologué pour la vente alimentaire (attestation de conformité sanitaire) et respecter les normes HACCP.
Les food trucks électriques peuvent bénéficier d’avantages dans certaines municipalités engagées dans des démarches écologiques (loi Climat et Résilience du 22 août 2021).
Quel budget pour ouvrir un snack ?
En 2025, l’ouverture d’un snack nécessite un investissement initial qui varie considérablement selon plusieurs facteurs clés. Pour un établissement de taille modeste (30-40 m²), prévoyez un budget global entre 50 000 et 150 000 euros.
Le droit au bail représente souvent l’investissement le plus conséquent juste devant l’aménagement du local.
N’oubliez pas de prendre en compte les frais de communication qui serviront à attirer vos premiers clients :
- flyers ;
- publicité ;
- réseaux sociaux ;
- etc.
Constituer un fonds de roulement d’environ 10 000 à 20 000 euros s’avère indispensable pour couvrir les trois premiers mois d’exploitation (stocks, charges, salaires) avant d’atteindre un équilibre financier.
En plus d’un apport personnel (généralement de 30 % minimum), plusieurs options de financement s’offrent à vous :
- prêts bancaires ;
- crédit-bail pour les équipements ;
- aides à la création d’entreprise.
Résumé des différents postes de dépenses pour l’ouverture d’un snack :
Poste de dépense | Coût approximatif |
---|---|
Droit au bail/Pas de porte | 20 000 € - 80 000 € |
Dépôt de garantie (3 mois de loyer) | 3 000 € - 9 000 € |
Travaux d’aménagement | 10 000 € - 40 000 € |
Équipement de cuisine professionnel | 8 000 € - 25 000 € |
Mobilier et décoration | 3 000 € - 15 000 € |
Caisse enregistreuse et système de gestion | 1 500 € - 4 000 € |
Enseigne et signalétique | 1 000 € - 3 000 € |
Frais de constitution juridique | 800 € - 2 000 € |
Licences et autorisations (dont licence de débit de boissons) | 1 000 € - 8 000 € |
Formation HACCP et permis d’exploitation | 500 € - 1 200 € |
Stock initial | 3 000 € - 8 000 € |
Fonds de roulement (3 mois) | 10 000 € - 20 000 € |
Campagne marketing de lancement | 1 500 € - 5 000 € |
Assurances professionnelles | 1 200 € - 3 000 € |
Petit matériel et ustensiles | 1 000 € - 3 000 € |
Total | 65 500 € - 226 200 € |
Quelles sont les étapes pour ouvrir un snack ?
Réussir l’ouverture de votre établissement de restauration rapide passe par plusieurs étapes clés :
Définir son concept
La définition précise du concept de votre établissement de restauration rapide conditionnera son succès. En effet, ce positionnement stratégique déterminera votre identité et vous distinguera dans un marché concurrentiel.
Interrogez-vous sur l’offre culinaire de votre fast-food et votre produit phare :
- spécialités régionales ;
- cuisine du monde ;
- produits bio ;
- options végétariennes ou véganes ;
- etc.
Ensuite, déterminez votre gamme de prix, votre ambiance et votre identité visuelle.
Un concept clair facilite toutes les décisions futures, de l’aménagement à la communication sur les réseaux sociaux.
Afin de créer une proposition de valeur pertinente, analysez les tendances de consommation actuelles : alimentation saine, produits locaux, expériences immersives, etc.
Gardez en tête que le concept de votre snack doit être suffisamment flexible pour évoluer avec les attentes de votre clientèle cible tout en conservant son ADN.
Un positionnement bien défini constitue également un atout majeur pour convaincre d’éventuels investisseurs.
Réaliser une étude de marché
L’étude de marché représente une étape incontournable pour valider la viabilité de votre concept et affiner votre offre.
Commencez par analyser la zone de chalandise envisagée :
- profil démographique ;
- pouvoir d’achat ;
- habitudes de consommation ;
- flux piétonniers.
Puis, identifiez vos concurrents directs et indirects dans un rayon de 500 mètres à 1 kilomètre, en évaluant leurs points forts, leurs faiblesses et leur positionnement tarifaire.

Il est recommandé de s’appuyer sur les données INSEE ou les études sectorielles de la CCI pour étayer votre analyse.
Complétez ces informations par des enquêtes terrain :
- affluence dans les fast-foods alentours aux heures de pointe ;
- attentes des consommateurs.
Cette étude vous permettra de mieux comprendre votre clientèle potentielle, d’estimer votre chiffre d’affaires prévisionnel et d’adapter votre offre aux besoins réels du marché.
Une étude de marché rigoureuse réduit considérablement les risques d’échec de votre projet de snack.
Concevoir un business plan
Le business plan transforme votre projet de snack en projections chiffrées et constitue votre feuille de route stratégique.
Ce document essentiel s’articule autour de deux volets complémentaires :
- la partie qualitative présente votre concept, votre équipe, votre analyse de marché et votre stratégie commerciale ;
- la partie financière détaille vos prévisions sur trois ans minimum : plan de financement initial, compte de résultat prévisionnel, plan de trésorerie et seuil de rentabilité.
Soyez particulièrement vigilant sur l’estimation de vos charges fixes (loyer, salaires, assurances) et variables (matières premières, énergie).
Calculez précisément votre besoin en fonds de roulement pour éviter les difficultés de trésorerie, première cause de défaillance des nouveaux commerces.
Pour gagner en crédibilité, intégrez différents scénarios (pessimiste, réaliste, optimiste) et prévoyez un calendrier de déploiement détaillé.
En plus de constituer un outil de pilotage indispensable, un business plan solide et concret permet de convaincre vos partenaires financiers.

Sélectionner son emplacement
Le choix de l’emplacement constitue un facteur déterminant pour ouvrir un snack dans les meilleures conditions.
Privilégiez les zones à fort passage : centre-ville, centres commerciaux, artères commerçantes, proximité des bureaux, des établissements scolaires ou des attractions touristiques.
Évaluez méticuleusement les flux piétonniers à différentes heures et jours de la semaine.
La visibilité de votre établissement depuis la rue et la facilité d’accès (transports en commun, stationnement) représentent des atouts majeurs.
Analysez également les contraintes techniques du local :
- superficie suffisante (minimum 30-40 m² pour un petit snack) ;
- possibilité d’installer un système d’extraction des fumées ;
- conformité aux normes ERP et PMR.
Choisir son statut juridique
Le choix de votre structure juridique impacte directement votre fiscalité et votre protection sociale. Pour un snack, plusieurs options s’offrent à vous.
L’entreprise individuelle (EI) ou le régime de l’auto -entrepreneur se distinguent par leur simplicité de création et de gestion. Cependant, vous pourrez rapidement être limité par le plafond de chiffre d’affaires de la micro-entreprise.
La création d’une société implique des formalités administratives plus complexes et des frais de fonctionnement supérieurs. Voici les différentes formes juridiques possibles :
- la société à responsabilité limitée (SARL) reste privilégiée pour les projets qui associent plusieurs personnes grâce à son encadrement strict ;
- la société par actions simplifiée (SAS) et la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) disposent d’une plus grande flexibilité statutaire ;
- pour les projets de snack plus modestes, l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) constitue souvent un bon compromis.
Consultez un expert-comptable pour évaluer les implications fiscales et sociales de chaque statut juridique selon votre situation personnelle et vos projections financières.
Accomplir les démarches de création de son entreprise
La création formelle de votre entreprise nécessite plusieurs démarches administratives incontournables.
Voici les étapes obligatoires si vous avez opté pour une société commerciale (SASU, SAS, EURL ou encore SARL) :
- rédaction des statuts ;
- dépôt du capital social ;
- publication d’un avis de constitution dans un journal d’annonces légales (JAL) ;
- constitution du dossier d’immatriculation.
Depuis le 1er janvier 2023, les démarches administratives sont à effectuer sur le Guichet unique.
Si vous avez choisi la création d’une entreprise individuelle ou d’une micro-entreprise pour votre projet de snack, une simple déclaration de début d’activité suffit.
N’oubliez pas les démarches spécifiques aux activités dans le secteur de la restauration :
- déclaration d’ouverture à la DDPP (Cerfa n° 13984) ;
- formation en hygiène alimentaire HACCP ;
- demande de licence de débit de boissons auprès de la mairie si vous envisagez de vendre des boissons alcoolisées dans votre fast-food.
Acheter le matériel professionnel nécessaire pour son activité de restauration rapide
L’équipement de votre snack doit allier performance, durabilité et respect des normes sanitaires.
Établissez une liste hiérarchisée en distinguant le matériel indispensable au démarrage des équipements que vous pourrez acquérir progressivement.
Priorisez les appareils de cuisson (plancha, friteuse, four), le matériel de conservation (réfrigérateur, congélateur) et les équipements de préparation (robot, trancheur).
Pour optimiser votre budget, envisagez l’achat de matériel reconditionné auprès de fournisseurs spécialisés offrant des garanties.
Pour les investissements importants, le crédit-bail constitue une alternative intéressante à l’achat, préservant votre trésorerie.
Anticipez également les besoins en petit matériel souvent sous-estimés (ustensiles, plats, vaisselle).
Envie de concrétiser votre projet d’ouverture d’un snack ? Les équipes de Qonto vous accompagnent de A à Z pour les démarches de création de votre entreprise, sans coût supplémentaire.
D'autres idées de business pour se lancer :
- ouvrir un bar ;
- ouvrir un restaurant ;
- ouvrir une pizzeria ;
- ouvrir un salon de thé ;
- ouvrir un food truck ;
- ouvrir un café ;
- ouvrir un gîte ;
- ouvrir une laverie automatique ;
- ouvrir une entreprise de nettoyage ;
- ouvrir une épicerie ;
- ouvrir une agence immobilière ;
- ouvrir une auto-école ;
- ouvrir un centre de formation ;
- ouvrir une salle de sport ;
- ouvrir une conciergerie ;
- ouvrir une boulangerie ;
- ouvrir une librairie ;
- ouvrir un salon de coiffure ;
- ouvrir une crèche ;
- ouvrir une micro-crèche ;
- ouvrir une maison d'assistants maternels (MAM) ;
- ouvrir un commerce ;
- ouvrir une friperie ;
- créer une boutique en ligne.