C’est décidé, vous allez ouvrir votre bar en 2024 afin de créer un lieu convivial et tirer profit de l’engouement des Français pour ce type d’établissement. Cependant, l’ouverture d’une brasserie demande une préparation minutieuse. Qonto vous guide pour la création de votre bar.
- Avant d’ouvrir un bar, choisir un concept unique, réaliser une étude de marché approfondie et rédiger un business plan détaillé est essentiel.
- Trois options s’offrent à vous pour ouvrir un bar : la création depuis zéro, la reprise d’un établissement existant ou la location-gérance. Chacune possède ses avantages et ses inconvénients.
- Pour ouvrir un bar, suivre une formation dans le domaine de l’hôtellerie-restauration est bénéfique, incluant le permis d’exploitation et une formation sur la santé et la sécurité alimentaire.
- Un budget compris entre 80 000 et 200 000 euros est nécessaire pour ouvrir un bar, variable selon la taille, l’emplacement et le concept.
- Se conformer aux normes d’hygiène et de sécurité, obtenir les autorisations pour la musique et la terrasse et respecter le niveau sonore sont des règles à observer pour l’exploitation d’un bar.
Quelles sont les étapes préliminaires pour l’ouverture d’un bar ?
Avant de vous lancer dans la création d’une société ou la recherche du local pour l’ouverture de votre bar, plusieurs étapes s’avèrent incontournables :
Choisir son concept
Le concept de votre bar constitue la pierre angulaire de votre établissement. Il détermine l’ambiance, le type de boissons proposées et même le public cible.
Un concept unique et bien défini vous distingue des autres bars, ce qui s’avère crucial dans un marché concurrentiel.
Voici plusieurs concepts tendances :
- bar à cocktails spécialisé ;
- bar à bières ;
- bar à chats ;
- bar à jus.
Que vous optiez pour un bar à cocktails spécialisé, un pub traditionnel ou une expérience immersive, assurez-vous que votre concept résonne avec vos passions et répond aux attentes de votre clientèle cible.
Afin d’offrir une expérience mémorable à vos clients, soyez cohérent entre le concept, la décoration et le service.
Faire une étude de marché
Une étude de marché approfondie est indispensable avant d’ouvrir un bar. Elle vise à :
- comprendre le paysage concurrentiel ;
- identifier votre public cible ;
- évaluer la demande pour le type de bar que vous envisagez d’ouvrir.
Analysez les tendances actuelles du marché, les emplacements potentiels et prenez en compte les facteurs démographiques et économiques de votre région.
Cette étape vous aide à valider la viabilité de votre concept de bar et à ajuster votre stratégie en conséquence.
L’étude de marché peut également révéler des opportunités de niche non exploitées, comme un bar à chats ou un bar à chicha, vous offrant ainsi un avantage compétitif pour la réussite de votre projet.
Réaliser un business plan
Transformer votre idée de bar en une entreprise florissante implique la rédaction d’un business plan détaillé.
Ce document doit couvrir tous les aspects de votre projet, de l’analyse financière à la stratégie marketing, en passant par le plan opérationnel et la gestion des risques.
En plus de vous aider à clarifier vos objectifs, un business plan s’avère indispensable pour attirer des investisseurs ou obtenir des financements.
Votre business plan doit impérativement comprendre des prévisions financières réalistes, des analyses de coûts et des stratégies pour la croissance de votre entreprise.
Création, reprise ou location-gérance : quelle option choisir pour l’ouverture de son bar ?
Dès lors que vous avez défini votre concept de bar et que tous les voyants sont au vert, 3 options s’offrent à vous pour donner vie à votre projet :
Créer son bar depuis une feuille blanche
Le principal atout d’une création de bar de toutes pièces est que vous disposez d’une totale liberté. En plus d’un concept qui vous plaît, vous allez pouvoir :
- sélectionner l’emplacement de votre établissement ;
- aménager l’espace selon vos envies ;
- développer une image de marque unique.
Ce type de projet est généralement l’option choisie par les entrepreneurs passionnés, prêts à investir du temps et des ressources pour voir naître et grandir leur vision.
Principal inconvénient d’une création depuis zéro : ce projet requiert un capital initial conséquent. En effet, vous allez devoir couvrir de nombreuses dépenses :
- frais de location ou d’achat du local ;
- travaux d’aménagement ;
- achat des licences et des stocks.
Plus que jamais, la réussite de votre entreprise repose sur une planification minutieuse et une gestion financière rigoureuse.
Acheter un fonds de commerce
Pour un entrepreneur qui souhaite éviter les obstacles du démarrage, l’acquisition d’un fonds de commerce existant apparaît comme une option séduisante.
En effet, elle offre de nombreux avantages tels que :
- clientèle déjà établie ;
- réputation sur le marché ;
- emplacement connu.
De plus, acheter un bar existant vous permet de percevoir des revenus immédiatement. Ainsi, vous réduisez la période d’incertitude financière qui pèse sur les bars récemment ouverts.
En fonction de la valeur du fonds de commerce, cette option peut nécessiter un investissement initial élevé.
Par conséquent, nous vous recommandons de réaliser un audit approfondi du fonds de commerce pour évaluer sa santé financière, comprendre son positionnement sur le marché et identifier les éventuels défis à relever.
Opter pour la location-gérance
La location-gérance permet de gérer un bar sans en être propriétaire.
Cette formule offre l’opportunité de diriger un établissement avec un apport financier initial moindre, puisque l’investissement concerne principalement le fonds de roulement nécessaire au fonctionnement quotidien du bar.
C’est une solution intéressante pour tester vos capacités de gestion dans le secteur avant de vous engager dans l’achat d’un fonds de commerce ou la création d’un bar.
Toutefois, la location-gérance implique de verser des loyers réguliers au propriétaire et de se conformer à certaines de ses directives.
Ainsi, cette option nécessite une étroite collaboration entre le gérant du bar et le propriétaire du fonds et une compréhension claire des termes du contrat.
Quelle formation faut-il pour ouvrir un bar ?
Bien qu’il n’existe pas de formation spécifique obligatoire à l’échelle nationale pour devenir propriétaire d’un bar, suivre un cursus dans le domaine de l’hôtellerie-restauration est un véritable atout.
Certaines formations spécialisées en gestion de bar vous apportent des connaissances approfondies sur des aspects clés de votre projet, tels que :
- le service client :
- la gestion des stocks :
- le marketing ;
- les normes d’hygiène et de sécurité.
Dès lors que vous proposez de la vente d’alcool, vous avez l’obligation de posséder un permis d’exploitation. Or, son obtention requiert le suivi d’une formation de 20 heures sauf si vous justifiez d’une expérience de plus de 10 ans dans la gestion d’un débit de boissons.
Sans oublier une formation sur la santé et la sécurité alimentaire pour respecter toutes les contraintes légales qui incombent à votre société.
Qui a l’interdiction d’ouvrir un bar ? Les personnes suivantes ne peuvent pas devenir gérant d’un bar :
- les majeurs sous tutelle ;
- les mineurs ;
- les personnes condamnées à au moins 1 mois d’emprisonnement ;
- les notaires ;
- les fonctionnaires ;
- les huissiers de justice.
Quel budget prévoir pour ouvrir un bar ?
Ouvrir un bar de petite ou de moyenne taille nécessite un budget compris entre 80 000 et 200 000 euros. Toutefois, l’investissement initial peut être beaucoup plus élevé pour un projet ambitieux ou un local avec un emplacement premium.
Plusieurs critères impactent le budget de création ou de reprise d’un bar :
- la taille du bar ;
- l’emplacement du local commercial ;
- le coût d’aménagement ;
- la sophistication du concept. Par exemple, un bar à champagne nécessite un décor plus chic qu’un bar à tapas à l’ambiance conviviale.
Voici les principaux coûts à prendre en compte pour établir le budget de votre société :
- l’achat ou la location du local commercial ;
- les travaux d’aménagement et de décoration ;
- l’achat du matériel et du mobilier ;
- les stocks initiaux de boissons et de nourriture ;
- les frais de personnel ;
- les dépenses liées à l’obtention des licences et des permis nécessaires à l’exercice de l’activité.
Si vous optez pour la création d’un bar plutôt qu’une reprise d’établissement, nous vous recommandons d’inclure une réserve de trésorerie dans votre budget.
En effet, vous devez pouvoir couvrir les dépenses opérationnelles en attendant que votre entreprise trouve son rythme de croisière.
Quelles sont les normes et les règles à respecter pour un bar ?
Les normes d’hygiène et de sécurité
Afin de garantir la sécurité des clients et du personnel, les bars doivent respecter des normes d’hygiène et de sécurité strictes.
Cela inclut :
- la mise en place de protocoles de nettoyage réguliers ;
- la gestion appropriée des aliments et boissons ;
- le respect des consignes de sécurité incendie.
Tout comme les restaurants, les bars doivent se conformer aux réglementations locales en matière de santé publique et de sécurité au travail. Par exemple, l’obtention de certifications spécifiques comme le HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point).
Si vous ouvrez un bar-restaurant, au moins un membre du personnel doit obligatoirement être titulaire de la certification HACCP.
L’autorisation pour diffuser de la musique
Vous envisagez de diffuser de la musique dans votre bar ? Dans ce cas, vous devez obtenir au préalable une licence auprès de l’organisme de gestion des droits d’auteur : la SACEM.
Cette licence est indispensable pour que les bars puissent jouer de la musique enregistrée ou organiser des performances live sans enfreindre la loi sur les droits d’auteur.
Le coût de la licence dépend de divers facteurs, tels que la taille de l’établissement et le type d’utilisation de la musique.
Le respect du niveau sonore
Tout comme les restaurants et les discothèques, les bars doivent veiller à ne pas dépasser les niveaux sonores autorisés par la législation afin de limiter les nuisances sonores.
Depuis 2017, le niveau sonore maximum est de 102 dB sur une durée de 15 minutes. Cela correspond au bruit d’un marteau piqueur.
Notez que le non-respect de ce niveau sonore vous expose à des amendes pouvant atteindre 3 000 euros en cas de récidive et la confiscation de l’équipement mis en cause.
Afin d’éviter tout conflit de voisinage, nous vous conseillons d’investir dans une isolation phonique adéquate et de surveiller régulièrement les niveaux de bruit de votre bar.
Les règles en cas d’utilisation d’une terrasse
L’exploitation d’une terrasse par un bar requiert l’obtention d’une autorisation spécifique auprès de l’autorité locale où se situe l’établissement.
Cette autorisation peut inclure des conditions relatives à :
- l’aménagement ;
- l’occupation de l’espace public ;
- heures d’ouverture.
De plus, elle peut définir certaines règles telles que le respect des distances minimales par rapport aux établissements voisins et aux passages piétons.
Conformément à la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, chauffer et climatiser des terrasses ouvertes est interdit depuis le 31 mars 2022.
Quelles sont les démarches à accomplir pour ouvrir un bar ?
À ce stade, vous disposez de toutes les informations indispensables pour réussir la création de votre bar. Voici les formalités à effectuer pour que votre projet devienne réalité :
Obtenir un permis d’exploitation
Conformément à l’article L3332-1-1 du Code de la santé publique, le permis d’exploitation est obligatoire pour la gestion d’un débit de boissons.
Son obtention passe par le suivi d’une formation de 20 heures réparties sur trois jours qui aborde les sujets suivants :
- les droits et obligations liés à l’activité ;
- la prévention et la gestion des risques liés à l’alcool.
Comment ouvrir un bar-tabac ? En plus du permis d’exploitation, l’ouverture d’un bar-tabac requiert de présenter sa candidature à la Direction des Douanes et de signer un contrat de gérance avec l’État.
Obtenir une licence de débit de boissons
L’ouverture d’un bar nécessite l’obtention d’une licence de débit de boissons qui varie selon le type de boissons alcooliques que vous souhaitez vendre.
La licence 3
La licence 3, également appelée licence restreinte, autorise la vente d’alcool jusqu’à 18 degrés, incluant des boissons fermentées non distillées et des vins doux naturels.
Cette option convient aux bars qui souhaitent proposer une gamme de boissons relativement large sans inclure les alcools forts.
Ainsi, l’obtention de la licence 3 suffit pour l’ouverture d’un bar à vins ou un bar à bières. En revanche, vous aurez besoin de disposer de la licence 4 pour un projet de bar à cocktails.
La licence 4
Également appelée grande licence ou licence de plein exercice, la licence 4 permet la vente de toutes les catégories d’alcool, y compris les spiritueux.
C’est la licence la plus complète pour un bar, car elle offre la possibilité de répondre aux attentes d’une clientèle diverse en quête d’une gamme étendue de boissons alcoolisées.
Sauf rares exceptions, aucune nouvelle licence 4 n’est émise en France. Par conséquent, deux options s’offrent à vous pour en obtenir une :
- la mutation qui consiste à racheter un bar qui possède la licence 4 ;
- la traslation qui correspond au rachat de la licence uniquement dans l’optique de créer un bar sur la même commune.
La loi interdit l’octroi des licences 3 et 4 aux personnes condamnées pour une infraction pénale.
Choisir sa forme juridique
Le choix de la forme juridique est une étape à ne pas négliger lors du processus d’ouverture d’un bar. En effet, le statut sélectionné détermine le régime fiscal, les obligations comptables, ainsi que la responsabilité de l’entrepreneur.
Voici les différentes options :
- l’entreprise individuelle : cette forme juridique vous permet de bénéficier du régime de la micro-entreprise ;
- la société à responsabilité limitée (SARL): la SARL vous offre un mode de fonctionnement très encadré par la loi ;
- l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL): l’EURL fonctionne comme une SARL, mais elle n’a qu’un seul associé et elle relève de plein droit à l’impôt sur le revenu (IR) ;
- la société par actions simplifiée (SAS): contrairement à la SARL, la SAS vous donne une totale liberté pour la rédaction de vos statuts ;
- la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU): la SASU est une SAS avec un actionnaire unique.
Le statut juridique le plus adapté dépendra de votre situation personnelle, de vos objectifs et du mode de fonctionnement souhaité.
Nous vous recommandons de vous faire accompagner par un avocat ou un expert-comptable pour bien appréhender les avantages et les inconvénients de chaque forme légale.
Créer son entreprise
Une fois le statut juridique choisi, l’étape suivante consiste à accomplir les formalités de création de l’entreprise.
Si vous avez opté pour une société (EURL, SARL, SASU ou encore SAS), vous vous pencherez sur la rédaction des statuts.
Ensuite, vous devrez procéder au dépôt du capital social auprès d’un dépositaire. Ce dernier vous remettra un document indispensable pour l’immatriculation de votre entreprise : l’attestation de dépôt du capital.
Puis vous publierez une annonce dans un journal d’annonces légales afin d’informer les tiers de la constitution de votre société.
La création d’une entreprise individuelle vous dispense des trois étapes précédentes.
Vos formalités s’achèvent avec la transmission du dossier d’immatriculation sur le site du Guichet unique qui se chargera de le communiquer au Centre des Formalités des Entreprises (CFE) compétent.
Annoncer l’ouverture de son bar
Au moins 15 jours avant le début de l’exploitation de votre bar, vous devez réaliser une déclaration d’ouverture.
Cette démarche s’effectue à l’aide du formulaire Cerfa n° 11542*05 auprès de la mairie où se situe votre établissement. Dans le cas d’un bar à Paris, la déclaration est à transmettre à la préfecture de police.
Si des denrées animales ou d’origine animale sont traitées, transformées, manipulées ou entreposées dans votre bar, vous devez en informer la Direction Départementale pour la Protection des Populations (DDPP).
Cette formalité est à accomplir dans le mois qui suit l’ouverture de votre bar à l’aide du formulaire Cerfa n° 13984*06.
Vous souhaitez vous faire accompagner pour la création de votre bar ? Faites confiance à Qonto pour mener à bien votre projet.
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